Malaise des étudiants : l’attente d’une réforme plus profonde
Actuellement, les efforts de l’exécutif pour soulager le malaise des étudiants se révèlent insuffisants. Cela, malgré la création de repas quotidiens à un euro. Et malgré l’augmentation des aides minimales d’urgence. De fait, pour le moment, ces diverses mesures de soutien n’ont pas permis de créer un « RSA Jeunes ». Attendu depuis longtemps par les syndicats d’étudiants et les associations qui luttent contre la pauvreté.
Des premières mesures concrètes
Pour montrer la prise de conscience du Gouvernement face au malaise des étudiants, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a dernièrement rappelé aux sénateurs les premières mesures déjà mises en place. A savoir, la création de repas à un euro. Cela, bien que l’ouverture des restaurants universitaires reste incomplète. Pour des raisons de sécurité sanitaire. En parallèle, la ministre a aussi rappelé le gel des loyers des résidences universitaires. Et la future augmentation des bourses. Dès le mois de juin prochain. Par ailleurs, Frédérique Vidal a évoqué l’allègement de certains frais d’inscription.
De futures aides
Comme la ministre l’a expliqué, « Ces aides s’adressent à tous les étudiants et peuvent aller jusqu’à 5.000 euros par an..[…] ». De plus, « […] les directeurs de Crous peuvent débloquer 500 euros sans examen […] ». Par ailleurs, courant décembre 2020, 750.000 étudiants boursiers ont déjà bénéficié d’une aide ponctuelle. Enfin, Frédérique Vidal a expliqué que les jeunes étudiants seront bientôt mieux accompagnés lors de leurs stages. Cela, grâce au renforcement d’un système d’étudiants tuteurs. Qui auront pour mission de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants.
Une réforme délicate
Pour le moment, les syndicats étudiants attendent toujours que la réforme des bourses, promise par Emmanuel Macron, devienne effective. En effet, elle pourrait enfin permettre la création d’une toute nouvelle allocation. Attribuée en tant que revenu de sécurité. Autrement dit, une forme de RSA spécialement prévu pour les jeunes. Agés de 18 à 25 ans. Notamment, pour les jeunes diplômés. De fait, sans cette évolution, réclamée par les syndicats d’étudiants, dont la FAGE, le malaise des étudiants, dû à des situations de détresse, risque de perdurer. Cependant, la création d’un « RSA Jeunes » se heurte à une remise en cause du principe fondamental des aides sociales. Qui sont jusqu’à présent attribuées sur un critère familial. Et non de situation individuelle.
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