Un lynx abattu : un nouveau délit
Le 31 décembre dernier, le Centre Athénas a prévenu le service départemental du Doubs, en lien avec l’Office Français de la Biodiversité, de la découverte d’un lynx abattu. L’incident avec ce félin a eu lieu dans le canton de Quingey.
Une enquête judiciaire
L’autopsie du félin découvert a révélé qu’il avait été tué par arme à feu. Il s’agissait donc d’un lynx abattu. Selon les observations des inspecteurs de l’Environnement. Qui travaillent pour l’Office Français de la Biodiversité. Suite à ce constat, une enquête judiciaire a débuté. Sous l’autorité du procureur de la République de Besançon. Son objectif sera d’identifier le(s) responsable(s) du tir qui a entraîné la mort de l’animal. En effet, il s’agit d’un délit. Passible d’une peine de prison de trois ans. Et d’une amende pouvant s’élever à 150.000 euros.
Plusieurs cas similaires
L’année dernière, dans les départements du Haut-Rhin et du Jura, on a comptabilisé trois destructions illégales de lynx. En effet, en France, cette espèce menacée est aujourd’hui strictement protégée. De même que dans le monde. Notamment, par la Convention de Washington et de Berne. Qui encadrent le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Cela, sous la directive européenne Habitats-Faune-Flore.
Une espèce rare
Aujourd’hui, en France, le lynx boréal est le seul grand félin sauvage. Il parvient à vivre de façon stable dans le massif du Jura. D’ailleurs, cette région accueille environ les deux tiers des lynx présents sur notre territoire. En revanche, dans les Vosges, l’espèce a beaucoup souffert de la chasse illégale. Ce qui a fait chuter le nombre d’animaux dans cette zone géographique. Enfin, dans les Alpes, on trouve aussi des lynx. Mais ils demeurent des animaux rares. Bien qu’ils soient officiellement protégés. C’est pourquoi trouver en France un lynx abattu entraîne forcément une enquête.
Un dispositif de protection
Depuis 2019, l’Etat a lancé un Plan National d’Actions. Ce dernier est destiné à favoriser en France la présence du lynx boréal. Ainsi, ce Plan rassemble des groupes de travail qui se rencontrent régulièrement. Afin de faire le point sur la survie de l’espèce. Ce dispositif regroupe à la fois des scientifiques, divers membres d’associations, des chasseurs et des éleveurs. Le but de ce Plan National d’Actions est de maintenir et d’augmenter le nombre de lynx sur notre territoire. Par conséquent, sur le terrain, découvrir un lynx abattu révèle une chasse illégale. Or, protéger cette espèce rare est une priorité pour tous les acteurs de ce Plan.
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