La loi Agriculture et Alimentation : certaines hausses constatées dans les caddies
La loi Agriculture et Alimentation pèse désormais sur près de 4 % des produits alimentaires très courants. Certains d’entre eux, très connus, ont donc augmenté depuis février dernier. Cependant, cette nouvelle tarification s’applique surtout à des produits fabriqués par des grands groupes. Elle ne doit pas concerner les produits agricoles vendus en direct.
Une meilleure protection des produits français
Cette hausse, annoncée dernièrement par le ministre de l’agriculture Didier Guillaume, est due au relèvement du Seuil de Revente à Perte. Elle a pour but de favoriser les produits français, face à la concurrence agressive des produits venus de l’étranger. Ainsi, nos agriculteurs devraient être mieux rémunérés. En effet, un article de loi encadre désormais les prix de vente de certains produits. Il contraint les distributeurs à pratiquer des tarifs au moins 10 % supérieurs aux prix d’achat. Ainsi, dans les supermarchés, cette augmentation concerne aujourd’hui en moyenne 500 produits sur 13.000. Dans les hypermarchés, elle s’applique à 800 produits de grande consommation sur 20.000. Depuis cette application, beaucoup de consommateurs se sont tournés vers les marques de distributeurs, pour compenser la hausse de certains prix.
Des aliments ciblés
Les consommateurs ont observé plusieurs augmentations récentes de certains produits connus.Globalement, les principaux produits visés par cette augmentation proviennent de très grands groupes du secteur agroalimentaire (Coca-Cola, Ricard, Nutella…). Pour les consommateurs, l’impact est donc visible sur certains alcools, des pâtes à tartiner et des sodas, tous très populaires. Ce sont aussi des produits souvent utilisés à des fins promotionnelles. Ainsi, d’après certaines études, une vingtaine de produits ont augmenté d’environ 6 % depuis février dernier.
Des marges plus équitables
Cette nouvelle application légale n’a pas pour objectif d’augmenter arbitrairement les prix de certains aliments. En fait, elle a surtout pour vocation d’empêcher les très grandes surfaces de vendre des produits au-dessous de leurs véritables prix de revient. De cette manière, les marges ainsi dégagées devraient être mieux réparties. Cela devrait surtout avoir pour conséquence de ne jamais sous-payer les produits issus de la production agricole. C’est donc une bonne nouvelle pour ce secteur, parfois en grande difficulté. A ce sujet, Didier Guillaume a tenu à préciser que cette hausse ne doit en aucun cas dépasser la barre des 50 centimes par produit.
- Le Bulletin des Communes vous suggère de lire l’article publié à ce sujet par Le Monde