Le développement des éoliennes va se réduire en Corse.

Développement des éoliennes : la Corse veut limiter leur nombre

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La limitation des éoliennes en Corse s’engage avec un développement en train de se réduire. Une limitation au profit d’autres solutions renouvelables. En priorité, les panneaux solaires. Afin de continuer à miser sur l’électricité verte. En 2019, une vingtaine d’éoliennes mises hors service ont montré le refus insulaire d’utiliser trop souvent cette solution.

Freiner le recours aux éoliennes

Le nombre des éoliennes va se réduire en Corse, car elles provoquent des nuisances qui les rendent impopulaires.

Le nombre des éoliennes va se réduire en Corse, car elles provoquent des nuisances qui les rendent impopulaires.

Pour réussir sa transition écologique, la Corse va amplifier sa production d’énergies renouvelables. En misant sur le Plan France Relance. En effet, celui-ci devrait lui apporter une enveloppe spécifique de 107,5 millions. Ce qui permettra à l’Ile de Beauté de bénéficier d’un bel apport. Grâce auquel elle va pouvoir consacrer de larges moyens à ses énergies vertes. Cependant, en évitant de trop recourir aux éoliennes. Pour preuve, en 2019, vingt de ces machines, installées sur les communes d’Ersa et de Rogliano, ont été démontées. Pour les faire remplacer par d’autres, moins nombreuses. Fournies par EDF Energies Nouvelles. Ce nouveau dispositif devrait produire environ 12 MW, avec sept machines de moins. Cependant, à ce jour, les remplaçantes sont toujours attendues. En cause, une carence réglementaire qui empêcherait de définir clairement les conditions de rachat de l’électricité produite.

Limitation des éoliennes en Corse pour accélérer une diversification

D’après Jean Biancucci, Conseiller exécutif à l’Assemblée corse, chargé de l’Energie, la diversification des énergies renouvelables sur l’île serait déjà acquise. Cela, grâce à une prochaine révision d’un texte portant sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie. D’ailleurs, l’élu a précisé que, parmi les moyens prévus, « […] l’hydrogène, la micro-hydraulique, le […] photovoltaïque […] » seront privilégiés. Comme on le voit, l’usage des éoliennes sera volontairement limité. Notamment, à cause de leur nuisance sonore et des dégâts qu’elles produisent sur les oiseaux.

Une transition énergétique urgente

Aujourd’hui, en Corse, on voit surgir de multiples panneaux photovoltaïques. Preuve que l’énergie solaire est en train de prendre le pas sur les éoliennes. Ainsi, en début d’année, cette autre solution énergétique représentait déjà sur l’île une puissance de 191 mégawatts. Cependant, bientôt, cette option devrait encore s’intensifier. En effet, actuellement, les énergies renouvelables fournissant de l’électricité ne représentent que 33 % des ressources corses. La principale restant celle des barrages. Aujourd’hui, ce moyen assure plus de 20 % de la production globale de l’île. Néanmoins, en appoint, pour satisfaire les besoins des habitants, plusieurs centrales fonctionnant au fioul restent nécessaires. Ainsi qu’une part supplémentaire d’électricité d’importation. Donc, à l’avenir, la transition énergétique corse va encore s’accélérer. Pour les insulaires, c’est un impératif. Dicté par des tarifs qui sont plus de trois fois supérieurs à ceux du continent. Evidemment, cela représente une charge trop lourde pour l’Ile de Beauté. Par conséquent, la Corse va s’efforcer d’atteindre son autonomie énergétique. Celle-ci devrait être atteinte en 2050.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.