Indemnisation des chômeurs : une réforme annoncée
L’indemnisation des chômeurs pourrait être réformée dans les mois à venir. En effet, le Gouvernement va bientôt présenter des changements concernant l’assurance chômage, le 17 juin prochain. Cette révision annoncée du dispositif actuel pourrait entraîner un durcissement des conditions permettant de toucher des allocations.
Des critères plus sévères pour l’indemnisation des chômeurs
Par cette réforme, les modalités donnant droit à une indemnisation pourraient devenir plus strictes. Notamment, au niveau du nombre de mois travaillés, jugés nécessaires. Ainsi, ce minimum pourrait augmenter. Il pourrait passer de quatre à six mois obligatoires. De plus, la période prise en référence pourrait être ramenée à seulement deux ans, au lieu des vingt-huit mois actuels. Par ailleurs, un nouveau barème de bonus-malus pourrait réglementer les cotisations chômage patronales. Cela, dans le but de limiter les abus constatés en matière de contrats courts. De fait, ils sont actuellement trop fréquents. Enfin, une dégressivité plus rapide pourrait s’appliquer à l’indemnisation des hauts revenus.
Des détails donnés très prochainement
Edouard Philippe a annoncé que de nouvelles directives sur la réforme de l’indemnisation des chômeurs seront présentées dans le détail ce 17 juin. Cependant, dès le 12 juin, le Premier ministre devrait déjà en présenter les points essentiels. Cette présentation aura lieu au cours de son discours portant sur la future politique générale.
Les hauts revenus réévalués ?
Le système de l’indemnisation des chômeurs doit bientôt être révisé.
L’une des caractéristiques de cette réforme pourrait impacter les allocations versées aux chômeurs qui perçoivent de hauts revenus. Hormis les seniors, cette catégorie de chômeurs pourrait subir une dégressivité plus rapide de leurs allocations. En effet, au-delà d’un certain plafond, ces chômeurs pourraient percevoir des indemnisations réduites dès leur sixième mois de chômage. A ce jour, par rapport aux abus constatés concernant les contrats courts, les pénalités prévues restent elles aussi inconnues. Globalement, pour l’instant, on ne sait pas encore si cette réforme touchera tous les secteurs professionnels. En effet, elle pourrait juste s’appliquer à certains métiers ciblés. De la même façon, les changements qui devraient concerner les cotisations chômage patronales n’ont pas encore été précisés.
Plus de mois travaillés
Actuellement, la période de travail requise pour bénéficier de l’assurance-chômage est de quatre mois minimum, au cours des vingt-huit mois qui ont précédé la fin du contrat de travail. Cela équivaut à un jour travaillé sur sept. Cette durée est prolongée jusqu’à trente-six mois pour les chômeurs âgés de plus de 53 ans. Si ce minimum passait à six mois sur vingt-quatre, ce minimum passerait alors à un jour sur quatre.
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