L'impact numérique sur l'environnement est une réalité aujourd'hui très sous-estimée.

Impact numérique : des conséquences méconnues sur l’environnement

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Impact numérique : des besoins clairement sous-évalués

Les progrès du numérique sont devenus indissociables de nos mode de vie actuels. Indéniablement, les innovations dans ce domaine nous fournissent de nouveaux services et un confort que nous apprécions. Mais sont-ils vraiment sans danger pour la planète et sur l’environnement ?

La présence trop virtuelle de l’impact numérique sur l’environnement

D’après de nombreux experts, dont ceux travaillant pour le Global Earth Project Digital for the Planet, l’un des effets pervers du numérique est sa transparence. En effet, on ne le voit pas et il ne se touche pas. Ainsi, sa présence semble virtuelle. Pourtant, son existence est tout à fait réelle. De même que son impact sur l’environnement. Car le numérique a besoin d’installations techniques coûteuses et d’infrastructures complexes pour maintenir ses réseaux. Sans elles, ses énormes serveurs ne pourraient plus nous fournir leurs services habituels. Or, cela entraîne forcément une consommation. Selon diverses études datant de 2018, le bilan carbone du numérique, aussi responsable de l’effet de serre, est passé de 2,5 % en 2013 à 4 % en 2020. En comparaison, cette même année, la part des émissions de gaz à effet de serre des véhicules légers (automobiles et motos) a été d’environ 8 %. Et celle du transport aérien civil d’environ 2 %. De quoi nous faire réfléchir !

Un Internet dont l’énergie serait entièrement renouvelable ?

 clavier d'ordinateur pour illustrer un impact numérique sur l'environnement

L’impact numérique engendré par les serveurs qui stockent les données dans le monde est considérable.

Pour les analystes de Greenpeace, également attentifs à la progression du numérique, dans notre usage des données, les vidéos vues en streaming, le Cloud et les réseaux sociaux sont les secteurs les plus consommateurs d’énergies non renouvelables. Cependant, comme cette consommation est invisible, elle reste largement sous-estimée. Depuis dix ans, cette ONG analyse la consommation énergétique des géants du numérique. Notamment de leurs énormes serveurs, qui stockent leurs données. Or, certains d’entre eux peuvent rivaliser en besoins en électricité avec des villages de taille moyenne. Et comme leur future croissance est déjà programmée, elle devient sérieusement inquiétante. Car elle va peser de plus en plus sur nos capacités mondiales en alimentation électrique. Face à ce réel problème, parvenir à créer un Internet alimenté de manière 100 % renouvelable semble être la seule solution.

Une sobriété numérique à développer en urgence

En dehors des soucis créés par son abondante consommation électrique, l’impact numérique pose aussi des problèmes de ressources. Principalement en eau et en gestion de déchets. Ainsi, d’après une étude de l’organisation Basel Action Network, l’Union européenne exporterait 350.000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques par an. En 2019, ces volumes ont été acheminés vers des pays en voie de développement. Or, dans ce transit, l’ONG a observé un flux important d’envois illégaux. Ce qui soulève la question inquiétante des métaux rares, très polluants. Et de l’accélération actuelle de leur extraction. De plus, ces métaux sont, il faut le rappeler, limités en quantité et faiblement recyclables. Face à ces divers constats alarmants, la seule solution préconisée par les experts de l’impact numérique est l’acquisition chez les usagers d’une meilleure sobriété numérique. Problème, elle reste encore en grande partie à acquérir.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur la prise de conscience contre la pollution numérique
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site 20 Minutes 


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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.