Les distributeurs de billets manquent de plus en plus en France.

Distributeurs de billets : des disparitions problématiques

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Distributeurs de billets : de nombreuses communes abandonnées

Progressivement, pour un simple motif de rentabilité, les banques suppriment leurs guichets automatiques. Cela dans beaucoup de communes. Y compris maintenant en région parisienne. Ainsi, pour les habitants, obtenir de l’argent liquide peut devenir un vrai casse-tête.

Des suppressions qui s’accélèrent

A ce jour, bénéficier d’un point de retrait d’argent automatique dans une ville n’est plus forcément… automatique. En effet, sans prévenir les résidents, beaucoup de banques, pourtant très populaires, peuvent décider de supprimer l’unique automate en service d’une localité. Evidemment, cela complique ensuite considérablement la vie quotidienne. En menaçant parfois l’avenir de nombreux commerces. Entre autres, l’activité habituelle des marchés, qui ont besoin d’argent liquide pour fonctionner normalement. Sans parler du besoin légitime d’avoir sur soi un peu de liquidités, pour régler de petits achats courants (pain, cigarettes, etc.).

Pas que les zones rurales

Actuellement, ce phénomène de manque de distributeurs de billets s’amplifie sur le territoire. En touchant même, après les zones rurales, divers périmètres urbains. D’ailleurs, cette situation préoccupante est régulièrement dénoncée par l’Association Française des Usagers de Banques. Car ces disparitions de distributeurs automatiques menacent directement la vitalité économique et sociale des villes concernées. Or aujourd’hui, cette désertification bancaire a tendance à s’étendre. Ce qui oblige certains maires à envoyer des courriers au ministre de l’Economie, Bruno Lemaire. Inquiets et désemparés, ils l’informent de leurs craintes face à cette nouvelle forme de fracture de société. Ainsi, en France, selon un rapport de la Banque de France publié en juin 2019, 3.000 distributeurs de billets ont fermé en trois ans. Ces derniers temps, seule la Banque postale a augmenté son parc de DAB, à hauteur de 2 %.

Un problème de rentabilité

L'absence de distributeurs de billets complique la vie de nombreux citoyens.

L’absence de distributeurs de billets dans certaines communes complique la vie de nombreux citoyens.

Pour expliquer cette situation embarrassante, qui handicape fortement de nombreuses communes, les banques se retranchent derrière une explication prévisible : la rentabilité. En effet, elles déclarent qu’elles ne peuvent plus assurer, dans certains cas, un service qui leur coûte trop cher. Entre autres, à cause des frais de transports de fonds et de rechargements des distributeurs de billets. Un vrai problème, car cette situation va devoir résoudre des difficultés bien réelles avant de s’améliorer. De fait, cette pénurie est due à une baisse sensible des bénéfices subie depuis un moment par les banques physiques. Cet affaiblissement s’explique notamment par l’abaissement actuel des taux d’intérêts, et une vive concurrence avec les banques en ligne. De plus, aujourd’hui, les clients réclament de plus en plus de services gratuits. Ce qui n’arrange rien.

Une contrainte nouvelle

Par conséquent, se rendre dans une commune voisine, lorsqu’on ne peut plus profiter d’un distributeur de billets proche, risque de devenir en France une contrainte de plus en plus fréquente. Encore renforcée par les disparités observées en matière de suppressions de DAB. En effet, à ce jour, même la densité de population n’est plus un facteur qui protège contre cette absence de service.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.