Projet Indigo : pour une pollution maritime réduite entre la France et l’Angleterre
Le Projet Indigo a pour but de créer des filets de pêche biodégradables, afin de diminuer la pollution globale qui menace les mers. Lancée ce 12 février à l’Université de Bretagne Sud, cette initiative veut lutter contre les accessoires de pêche dont la durée de vie est trop longue.
Réduire la durée de vie des filets abandonnés en mer
Le Projet Indigo veut promouvoir l’utilisation d’outils de pêche biodégradables (casiers, filets). Cela, pour réduire les déchets marins, dont les plastiques, et leurs conséquences dévastatrices sur l’environnement. Actuellement, certains des outils de pêche courants ont une durée de vie pouvant atteindre plusieurs centaines d’années. Or, cette pratique traditionnelle engendre aujourd’hui 27 % des déchets marins. Concernant les filets, dans la zone de pêche France Manche Angleterre, on estime que plus de 26.000 kilomètres sont perdus chaque année. Ensuite, cet abandon a des conséquences très destructrices sur l’environnement marin. Donc, les porteurs du Projet Indigo veulent les réduire. Ainsi, dans un récent communiqué, ils expliquent que « […] dans une démarche globale de réduction des déchets, il est primordial d’adapter la durée de vie du matériau à son utilisation. »
Réduire un préjudice important
Chaque année, les nombreux filets dérivants qui sont abandonnés en mer continuent de capturer des poissons. Ce phénomène indésirable, baptisé « pêche fantôme », provoque la capture aveugle de poissons pendant plusieurs années. A l’évidence, cet effet non maîtrisé affecte la biodiversité marine. De plus, il prive les pêcheurs d‘une forte quantité de poissons, qu’ils pourraient pêcher normalement. De fait, cela ampute leur chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions d’euros par an.
Un projet validé par un financement
Fin 2019, le Projet Indigo a obtenu un financement qui provenait du Programme européen de coopération Interreg, entre la France et l’Angleterre. Celui-ci est de 2,9 millions d’euros, pour un budget total de 4,2 millions d’euros, étalé sur trois ans. Grâce à son plateau technique ComposiTIC, spécialisé dans la conception de matériels innovants, l’Université Bretagne Sud a pris la tête du Projet Indigo. Ainsi, son laboratoire interne, Lab-STICC, échange régulièrement avec les professionnels de la pêche et de l’aquaculture. Cela a permis d’élaborer de nouveaux filets biodégradables, destinés à un nouvel usage, pour une pêche plus écologique. Actuellement, six Instituts de recherches et quatre partenaires privés, basés en France et au Royaume-Uni, collaborent au Projet Indigo. A savoir, les Universités de Bretagne Sud, de Plymouth et de Portsmouth, Ifremer, CEFAS et SMEL. Ainsi que NaturePlast, Filt, IRMA et Marine South East.
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