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La pollution numérique reste encore sous-estimée.

Pollution numérique : une prise de conscience à développer

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Pollution numérique : des réflexes simples à connaître

La pollution numérique ne préoccupe qu’environ 40 % des Français. Or, se servir d’un téléphone portable ou d’un ordinateur a des conséquences, néfastes pour l’environnement. Pourtant, réduire notre impact numérique quotidien serait facile à mettre en place. En effet, des économies d’énergie sont possibles.

Une nuisance qui a doublé

Actuellement, on estime que le numérique engendre dans le monde entre 2 et 3 % des émissions de CO2. Cela place cette nuisance au même niveau que la pollution aérienne. Concernant notre consommation globale d’électricité, une proportion de 10 % est due aux serveurs informatiques, à nos smartphones et à nos ordinateurs. Ainsi, en seulement quelques années, la pollution numérique a doublé. Une accélération provoquée par le déploiement régulier des réseaux Internet, la baisse des prix des portables, le streaming intensif, le rechargement des appareils, et l’usage croissant des objets connectés. Sans réaction de notre part, en 2025, l’usage de tous nos objets numériques pourrait polluer autant que la circulation automobile.

Une consommation énergivore

Avant même d’être assemblés, nos objets numériques courants provoquent de la pollution. En effet, pour pouvoir les fabriquer, il faut d’abord extraire des minerais rares et des métaux. Or, ces opérations sont très polluantes. De même, la fabrication des plastiques utilisés dans ce secteur est également néfaste. De fait, toutes ces étapes nécessaires consomment des ressources naturelles. Et l’apparition récente du reconditionnement de certains produits ne suffira pas à contrer notre consommation excessive.

Changer progressivement d’habitudes

Notre consommation digitale engendre une trop grande pollution numérique.

Réduire sa pollution numérique sans se priver est tout à fait possible. Pour cela, il suffit d’adopter de nouveaux réflexes. Par exemple, concernant les e-mails, il faut vider régulièrement sa boîte mail. On peut aussi mieux bloquer nos spams, ou se désabonner des newsletters inutiles. Ces opérations ne prennent que quelques secondes. Enfin, en y réfléchissant bien, on peut aussi limiter les mails que l’on envoie. A la place, on peut privilégier les SMS. Courts de préférence. Idéalement, d’une longueur moyenne d’environ 160 caractères. En effet, ce type d’envoi produira environ mille fois moins de CO2 qu’un mail. Ainsi, plusieurs SMS brefs sont moins polluants qu’un long mail. On peut aussi prendre l’habitude d’éteindre sa box avant de quitter son domicile, ou encore la nuit. Cela économise de l’énergie. Ensuite, la reconnexion à son réseau s’effectue automatiquement, dès qu’on rallume sa box. Enfin, pour réduire le streaming, on peut plutôt acheter un film, une série ou un album en version dématérialisée.

Une nouvelle conscience

Aujourd’hui, encore trop de gens croient que nos nouveaux usages numériques sont bénéfiques pour la planète. Malheureusement, c’est perception est fausse. Elle doit donc être corrigée. En effet, cette méconnaissance est trop répandue. C’est ce qui ressort d’une récente enquête, effectuée par l’Observatoire du numérique. Ce sondage a été fait à la demande du Forum international de la météo et du climat, qui vient juste de s’achever à Paris. Il a prouvé que beaucoup d’efforts restent à faire contre la pollution numérique.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.