Tarifs des carburants routiers : des augmentations qui pèsent sur les ménages
Les tarifs des carburants augmentent régulièrement à la pompe, sans montrer de signes d’accalmie. Ainsi, les stations-service continuent d’afficher des chiffres à pleine moins élevés que leur plus haut niveau, enregistré l’année dernière. En effet, on se souvient qu’en octobre 2018, le litre de gazole avait atteint en moyenne le tarif de 1,53 €.
Le rôle de divers paramètres
Les tarifs des carburants pratiqués à la pompe sont soumis à plusieurs paramètres. De fait, leurs variations entraînent des fluctuations tarifaires, parfois importantes. Les principaux éléments influant sur ces tarifs sont le niveau des stocks de produits pétroliers disponibles et le cours du baril de pétrole brut. En plus, il faut ensuite rajouter le taux de change en euro-dollar, la demande actuelle, et enfin des taxes. Celles-ci représentent environ 60 % des prix affichés. La proportion de ces taxes augmente mécaniquement quand les cours du pétrole baissent, et inversement. Enfin, des additifs, ajoutés aux carburants de base, sont censés être bénéfiques pour le fonctionnement des véhicules. Justifiés ou pas, ils entraînent aussi des augmentations à la pompe (exemple : l’Excellium chez Total).
Un Gouvernement silencieux
Pour se déplacer, les ménages dépensent de plus en plus.Pour l’instant, l’exécutif n’envisage pas de faire baisser les tarifs des carburants routiers. Etant donné qu’il a gelé la hausse de la taxe carbone, il estime avoir fait le nécessaire. Malgré tout, l’augmentation des prix du pétrole sur le marché mondial provoque des tarifs de plus en plus élevés à la pompe. Aujourd’hui, ils ont atteint leur niveau le plus haut depuis six mois. Ainsi, début mai, le gazole, qui représente 80 % des quantités vendues, coûtait en moyenne 1,48 € le litre. Soit une hausse de 0,82 centime. Pour ne rien arranger, le litre de sans-plomb (SP95) s’affiche actuellement aux alentours de 1,58 €. Un record qu’il n’avait pas atteint depuis 2013 !
Une conjoncture inflammable
Pour l’instant, aucune intervention militaire n’a eu lieu dans le golfe Persique notamment en Iran, malgré les menaces brandies par Donald Trump. C’est une excellente nouvelle pour préserver une relative stabilité des marchés pétroliers. Donc celle des tarifs des carburants routiers. Cependant, les cours continuent sensiblement à grimper. Ainsi, le baril de Brent a de nouveau dépassé les 65 €. Il a donc augmenté de 10 € en six semaines. Par ailleurs, si l’on compare les prix actuels avec ceux du début de l’année, le gazole a progressé environ de 10 centimes, et les essences de plus de 17 centimes. Par conséquent, pour les Français, se déplacer coûte de plus en plus cher. Un constat négatif, qui n’échappe certainement pas aux Gilets jaunes. Ce qui est un facteur de risque, susceptible d’alimenter la grogne sociale actuelle.
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