Selon un récent rapport de la Cour des comptes, l’année dernière, la crise sanitaire a provoqué une nette hausse des dépenses publiques. Globalement, celle-ci étant due aux diverses conséquences sociales et économiques générées par la pandémie. Ainsi, au final, la juridiction financière a constaté une augmentation générale de près de 62 % du PIB. Alors que celle-ci s’était stabilisée à moins de 55,5 % en 2019.
Un fort pourcentage de dépenses de crise
Afin d’étayer ses conclusions auprès de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, la Cour des comptes a analysé précisément l’évolution de ces dépenses. Cela, en y intégrant les conséquences directes et indirectes de la crise du Covid. Ainsi, selon les calculs de la Cour, en 2020, cette hausse a atteint en 96,4 milliards d’euros. Soit un bond de 6,5 %, engendré à hauteur de 86 % par des dépenses de crise. En revanche, de leur côté, les dépenses ordinaires n’ont représenté que 14 % de la hausse des dépenses publiques constatée. Soit un total de 13,7 milliards d’euros.
Hausse des dépenses publiques : des coûts sanitaires élevés
Dans le détail, cette augmentation est principalement à attribuer à l’Etat, dans une proportion de 11 %. Et à la Sécurité sociale, à hauteur d’environ 5,6 %. Par ailleurs, les dépenses attribuées aux collectivités territoriales ont baissé. Cependant, dans une proportion relativement faible, puisque ce retrait se situe en dessous de 1 %. En revanche, les coûts sanitaires engendrés par le financement des tests de dépistage ont fortement pesé sur les pertes de recettes. Par ailleurs, les dépenses supplémentaires qu’ont nécessité les personnels et les matériels des établissements de santé ont aussi été un facteur important d’augmentation. Tout comme les aides versées aux professionnels de ce secteur. Cela, en raison des restrictions d’activité imposées durant le premier confinement.
Enfin, le soutien apporté aux entreprises pour compenser leur réduction de travail a également beaucoup compter. Ainsi, la part du Fonds de solidarité, des prêts garantis par l’État et des allègements ou reports des prélèvements sociaux a beaucoup fait gonfler les dépenses publiques.
Des objectifs de soutien tenus
Aujourd’hui, malgré ces surcoûts majeurs, la Cour des comptes estime que ces dispositifs de soutien ont atteint leur but. En tous cas, à court terme. A savoir, préserver les emplois et les savoir-faire de nombreuses professions. Lesquelles, sans ces aides, auraient été beaucoup plus affectées. Ce qui a permis à l’ensemble du pays d’éviter une crise sociale encore plus grave. Cependant, les diverses études de la Cour ont également révélé que ces aides versées aux entreprises et aux ménages, très généreuses, ont aussi entraîné des fraudes. Ce qui explique qu’actuellement de nombreux contrôles soient en cours. Notamment, pour compenser le niveau d’endettement public du pays. Celui-ci ayant bondi en 2020 de près de 20 points de son PIB.
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