La France connaît une nouvelle journée de mobilisation sociale ce jeudi 18 septembre 2025. Cette grève nationale, portée par l’intersyndicale regroupant CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires, promet d’importantes perturbations. Les secteurs clés visés incluent les transports, l’énergie, les pharmacies, ainsi que l’éducation et la santé. Les salariés d’EDF ont rejoint le mouvement, augmentant les risques d’incidence sur l’approvisionnement en électricité. Face à cette situation, les usagers doivent se préparer et savoir comment gérer leurs déplacements, notamment pour le train et l’avion.

Une mobilisation syndicale forte et coordonnée pour dénoncer les mesures budgétaires

Le jeudi 18 septembre marque un tournant dans la rentrée sociale française. Après les blocages du 10 septembre, cette journée rassemble tous les syndicats majeurs en une action commune. Ils protestent contre les mesures d’économies budgétaires du gouvernement, notamment celles annoncées par l’ex-ministre François Bayrou, telles que la suppression de jours fériés ou des restrictions dans la rémunération des professions concernées.

Le mouvement appelle à une grève massive dans plusieurs secteurs afin de faire pression sur le gouvernement pour un ajustement des politiques économiques. L’énergéticien EDF est désormais intégré à ce mouvement, avec un préavis qui court de mercredi soir 21h à jeudi soir 21h, ce qui pourrait affecter la production et la distribution d’électricité. Les cheminots et agents de la RATP, eux aussi mobilisés, promettent des perturbations accrues par rapport au 10 septembre.

Transports : trains, métro et VTC fortement impactés

Les syndicats CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots ont appelé les salariés de la SNCF à une grève massive, annonçant des perturbations plus lourdes que celles observées précédemment. La situation sera clarifiée mardi 16 septembre en fin de journée, lorsque les prévisions officielles seront publiées. Sur le réseau RATP en Île-de-France, les principaux syndicats CGT, FO, Unsa Mobilité et CFE-CGC ont également déposé un préavis, ce qui laisse présager des interruptions sur plusieurs lignes de métro et bus.

Les chauffeurs de VTC, représentés par FO-INV, participent aussi à la mobilisation. Beaucoup d’entre eux ont prévu de « se déconnecter » des plateformes de réservation ce jour-là, ce qui diminuera fortement la disponibilité de ce mode de transport. Cette décision vise à réclamer une revalorisation du métier et une meilleure justice fiscale.

Droits des voyageurs : remboursement et compensation en cas d’annulation

La grève du 18 septembre entraînera probablement des annulations et retards, notamment dans le secteur ferroviaire et aérien. Les usagers des trains TGV, Intercités et Ouigo bénéficient d’un cadre clair pour échanger ou se faire rembourser leurs billets. La SNCF contacte préventivement les clients concernés, qui peuvent obtenir un échange sans frais ou un remboursement complet via les plateformes dédiées, à condition d’agir avant le départ initial.

Pour les voyageurs aériens, le règlement européen 261/2004 protège leurs droits en cas d’annulation. Ils peuvent obtenir un remboursement intégral ou un vol de remplacement. Une compensation financière peut être versée sous conditions de distance et de retard. Toutefois, les frais annexes comme les hôtels ou locations de voiture ne sont généralement pas pris en charge par les compagnies aériennes. Il est donc conseillé de vérifier ses assurances avant de voyager dans cette période agitée.

Santé, éducation et pharmacies : une grève lourde de conséquences

Au-delà des transports et de l’énergie, plusieurs professions de santé appellent à la grève. Les syndicats de pharmaciens ont décidé de fermer une partie des officines en signe de protestation contre la baisse de leur rémunération sur les médicaments génériques. Cette mobilisation est qualifiée d’« historique » et aura un impact notable sur l’accès aux soins de proximité.

Par ailleurs, les kinésithérapeutes libéraux ferment également leurs cabinets, dénonçant le report de la revalorisation tarifaire et le dérapage des dépenses de santé. Dans le secteur de l’éducation, les syndicats d’enseignants et étudiants se joignent à l’intersyndicale pour appeler à la grève et aux manifestations. Ce mouvement vise à protester contre le recul des acquis sociaux lié aux réformes gouvernementales.

La grève nationale du 18 septembre 2025 s’annonce comme une journée cruciale, marquée par l’unité syndicale et des revendications fortes contre les politiques économiques et sociales actuelles. Les perturbations affecteront fortement les transports, les services publics et l’énergie, mettant en difficulté les usagers qui devront anticiper leurs déplacements et savoir comment se faire rembourser en cas d’annulation. Ce mouvement social traduit une forte contestation autour de la remise en cause des jours fériés, de la réduction des coûts dans la santé et des salaires des agents publics. Il souligne également le défi pour le prochain gouvernement, déjà chargé de boucler le budget 2026 dans un contexte de tensions sociales accrues. Reste à voir comment cette mobilisation influencera les négociations à venir et le retour à la normale dans les semaines suivantes.