Edouard Philippe vient d’annoncer que la durée du confinement obligatoire sera probablement allongée sur le territoire. Vraisemblablement, jusqu’au mercredi 15 avril minimum. Pour l’instant, rien ne change concernant les règles de déplacements déjà mises en place. Mais la fin du confinement pourrait se faire attendre.
Une crise durable
En déclarant « Nous nous installons dans une crise qui va durer », vendredi dernier, Edouard Philippe avait déjà donné l’orientation du Gouvernement, par rapport à une fin du confinement, très attendue. Ainsi, tout indique que l’effort citoyen des Français a de fortes chances de devoir se prolonger. En effet, d’après le Premier ministre, « […] il est clair que nous n’en sommes encore qu’au début de la vague épidémique. » Par conséquent, Edouard Philippe n’a pas caché que les mesures actuelles pourraient être reconduites. Cela, « […] si et seulement si la situation sanitaire l’exige. » En revanche, si un assouplissement n’est toujours pas prévu, des règles encore plus restrictives ne semblent pas être envisagées. Mais pour tous les déplacements essentiels, jugés inévitables, les Français devront continuer de les justifier par une attestation de déplacement dérogatoire, mise à jour ce 24 mars.
L’unité contre la pandémie
L’attitude prudente adoptée par Edouard Philippe est la suite logique de celle affichée par Emmanuel Macron, le 25 mars à Mulhouse. En effet, le président de la République avait alors mis en avant l’importance de « l’unité », face à l’épidémie de coronavirus. Ainsi, son message avait été clair, lorsqu’il avait expliqué « C’est en activant tous les leviers de la solidarité que nous pourrons faire face. » Fidèle à sa comparaison avec une situation de guerre, le Président avait alors ajouté « Lorsqu’on engage une guerre, on s’y engage tout entier. On se mobilise dans l’unité ». De fait, la fin du confinement semble être une décision compromise.
La fin du confinement suspendu à l’avis prioritaire du Comité scientifique
De toute façon, la ligne de conduite qui sera bientôt choisie par l’exécutif suivra l’avis que donnera le Conseil scientifique, chargé de l’orienter. Tout en tenant compte aussi de l’opinion du Comité Analyse Recherche et Expertise, le CARE, concernant la fin du confinement. Pour l’instant, très prudent, le Conseil scientifique semble maintenir son hypothèse, communiquée le 23 mars. A savoir, un confinement prolongé jusqu’au 28 avril. Donc, d’un durée minimale de six semaines. Pour justifier sa prudence, le Conseil scientifique avait expliqué qu’il fallait d’abord « […] consolider les systèmes de surveillance épidémiologique en place dans les hôpitaux. » Or, le Conseil a expliqué que les données recueillies sont difficiles à exploiter tant que « les établissements hospitaliers sont débordés ». Ainsi, les mesures imposées de confinement risquent fort de s’étendre. D’ailleurs, la récente injonction faite par Christophe Castaner de ne surtout pas partir en vacances de Pâques vont dans ce sens.
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