Exit tax : sa fin a été annoncée par le président Emmanuel Macron.
La suppression de cette mesure a été confirmée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, qui considère que cette taxe : « […] ne rapporte quasiment rien ». Si elle permet à l’État d’encaisser un peu moins de 15 millions d’euros par an, elle exerce en revanche un effet dissuasif sur certains investisseurs et entrepreneurs qui envisagent de travailler dans l’Hexagone.

L’annonce de la fin de cet impôt, faite par le président au magazine américain Forbes, a pour l’instant suscité diverses critiques de tous bords. Pour la plupart, celles-ci reprochent toujours à Emmanuel Macron de continuer à favoriser une politique économique qui profite d’abord aux plus riches.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a rétorqué sur France Inter que cette exit tax était effectivement inefficace, car : « […] tous les gens qui sont partis ont créé des entreprises dans la Silicon Valley. J’aurais préféré qu’ils créent ces emplois en France. »
Reste à vérifier si cette décision financière parviendra à inverser une tendance négative dans l’opinion publique. Celle-ci considère en effet que, d’après de nombreux sondages (BFM Business, Challenges, Aviva Assurances), 72 % des Français estiment « injuste » la politique économique d’Emmanuel Macron. Par ailleurs, 58 % des personnes sondées jugeraient cette politique comme étant franchement « mauvaise ».
La polémique sur la suppression dès 2019 de l’exit tax est loin d’être close. Pour l’instant, le président défend l’idée que cet impôt, appliqué à un résident sur ses plus-values dès qu’il quitte la France, véhicule : « […] un message négatif aux entrepreneurs plus qu’aux investisseurs ». En décidant que cette mesure soit abrogée, car elle est souvent interprétée comme pénalisante, Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait encourager l’entreprenariat dans le pays.

