Etudiants précarisés : des situations vraiment problématiques
Aujourd’hui, à cause du confinement, de nombreux étudiants précarisés se retrouvent dans le besoin. Parfois, au point de ne pas pouvoir manger à leur faim. En effet, sans les salaires habituels qu’ils touchaient grâce à de petits boulots annexes, leur situation s’est brutalement dégradée. Désormais, ils comptent sur l’action de divers collectifs pour pouvoir continuer à mener une vie décente.
De nouveaux pauvres
Actuellement, la crise sanitaire provoque un phénomène d’appauvrissement très préoccupant pour beaucoup d’étudiants. Ainsi ces élèves, qui vivent notamment dans des logements modestes sur les campus, subissent en ce moment des conditions de vie très difficiles. Surtout depuis la fermeture des restos U. Car celle-ci aggrave encore leurs problèmes, en les privant de repas économiques et copieux. De fait, sans les salaires d’appoint qu’ils gagnaient auparavant, ces étudiants précarisés ne parviennent plus à joindre les deux bouts. Pour eux, même acheter des pâtes devient impossible. Alors, se nourrir quotidiennement s’est transformé en stress constant. Auquel s’ajoute la crainte d’attraper le Covid-19. Dorénavant, pour s’en sortir, ces élèves doivent faire appel à des associations caritatives. Sans cette nouvelle solidarité, leur quotidien deviendrait dramatique.
Des situations soudain très fragiles
Ces derniers jours, des dizaines de milliers d’étudiants confinés sur les campus français affrontent des difficultés auxquelles ils ne s’attendaient pas. Ainsi, certains se retrouvent bloqués dans des zone périurbaines devenues désertes. Souvent loin de leurs familles, car beaucoup sont étrangers. Cet isolement forcé touchent aussi des élèves ultramarins, dont les parents sont parfois eux-mêmes en situation difficile. Alors, ces étudiants précarisés se retrouvent véritablement privés de tout soutien. De plus, avec les contraintes du confinement, ils ne peuvent même plus utiliser les cafétérias de leurs établissements. Sans parler des diverses associations estudiantines qui ont dû interrompre leurs activités. Désormais, ces étudiants ne peuvent plus s’appuyer que sur l’aide spontanée de bénévoles. Généralement, des collectifs citoyens constitués dans l’urgence. En ce moment, ces petits groupes s’efforcent de distribuer des colis de survie aux plus démunis. A travers les réseaux sociaux, ils reçoivent souvent de véritables appels à l’aide.
Des débuts de dons
Pour faire face à cette situation très préoccupante, des dons ont commencé à arriver, via des cagnottes en ligne. Ainsi que des mouvements qui réclament un gel momentané des loyers. Cela, pour gérer les situations les plus difficiles. Désormais, ces initiatives, épaulées par des banques alimentaires, touchent toutes les grandes métropoles. Donc, entre autres, Paris, Lyon et Bordeaux. Mais aujourd’hui, les bénévoles engagés dans ces actions de soutien craignent une pénurie des produits de première nécessité. Tant au niveau alimentaire que de l’hygiène. Car leurs approvisionnements sont souvent freinés par des lenteurs administratives. En attendant, les distributions alimentaires aux étudiants précarisés se poursuivent. En moyenne, sur les campus, elles ont lieu deux fois par semaine. Pour en bénéficier, il suffit de présenter sa carte d’étudiant. Cette solution momentanée évite à de nombreuses personnes de sombrer totalement.
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