DERNIERES INFORMATIONS
Search
Les attaques d'antennes-relais dédiées à la 5G prétendent lutter contre la diffusion du coronavirus.

Attaques d’antennes-relais : Twitter veut freiner un phénomène agressif

14752

Attaques d’antennes-relais : des dégradations sauvages

 

Récemment, face à un phénomène d’attaques d’antennes-relais dédiées à acheminer la 5G, Twitter a décidé de réagir. Dorénavant, le réseau social a prévenu qu’il supprimera tous les appels encourageant à dégrader ces antennes-relais. Principalement, ceux qui prétendent mener un « combat » contre le coronavirus.

 

Une surveillance plus stricte

Twitter, tout comme You Tube, a dernièrement choisi la même politique de retrait des messages qui encourageraient à détruire des antennes-relais. En effet, depuis l’apparition de l’épidémie, une rumeur persistante sur les réseaux sociaux affirme que le Covid-19 serait lié à la technologie 5G. Selon cette thèse, le futur réseau télécom aggraverait la propagation du coronavirus. Par conséquent, certains pensent qu’il faut s’en prendre à ses antennes. Evidemment, cette croyance ne se base sur aucune preuve scientifique étayée. Pour contrer cette « théorie », déjà responsable de nombreuses dégradations en Europe, Twitter a décidé qu’il pouvait supprimer tout message agressif incitant à des attaques d’antennes-relais. Cela, depuis le 22 avril. Désormais, Twitter scrute donc à la loupe toute déclaration prétendant qu’il existe un lien entre la croissance de l’épidémie et le déploiement de l’Ultra Haut Débit.

Un vandalisme aux frontières françaises

La rumeur qui motive les attaques d'antennes-relais 5G, soi-disant contre le coronavirus, n'ont aucun fondement scientifique.

La rumeur qui motive les attaques d’antennes-relais 5G, soi-disant contre le coronavirus, n’ont aucun fondement scientifique.

Pour le moment, le mouvement de vandalisme à l’origine d’attaques d’antennes-relais n’a pas encore atteint la France. Cependant, des dégradations sont déjà survenues dans des pays proches. Aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Par conséquent, Twitter a décidé de renforcer sa surveillance. Dorénavant, le réseau social a prévenu qu’il serait très attentif aux incitations à s’engager dans « des activités nuisibles, qui pourraient entraîner la destruction ou la dégradation des infrastructures 5G […] ». De la même façon, Twitter veut désormais réprimer toute incitation susceptible de « […] provoquer une panique générale, des troubles sociaux ou des désordres à grande échelle ». Un engagement qui a sans doute rassuré l’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques, des Postes et de la Distribution de la Presse.

Une théorie sans argument scientifique

A ce jour, aucun lien entre l’implantation du réseau 5G et la crise sanitaire actuelle n’a été démontré. Entre autres, parce que la localisation des installations 5G et les relevés géographiques qui suivent l’épidémie ne concordent pas. De fait, le Covid-19 progresse actuellement dans des zones où l’on ne trouve aucune installation 5G. De plus, en France, aucun réseau commercial 5G n’est encore activé. Alors qu’on sait que l’épidémie a malheureusement sévi dans de nombreuses régions de l’Hexagone. Par ailleurs, toutes les études médicales sérieuses ont abouti, génétiquement parlant, à des thèses attestant l’origine animale du coronavirus. Ainsi, les théories mettant en cause un éventuel agent pathogène artificiel ont toutes été écartées. A ce jour, les deux espèces responsables, retenues par l’OMS, restent la chauve-souris et le pangolin. Par conséquent, la 5G semble être totalement étrangère à ce virus. Ainsi, les attaques d’antennes-relais ne sont étayées par aucun argument sérieux.

  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Ouest France


Avatar photo

Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.