Jeudi 25 septembre 2025, une alerte enlèvement a été déclenchée après la disparition d’une fillette de 12 ans dans l’Orne. Retrouvée saine et sauve en Loire-Atlantique, elle a été retrouvée grâce à une intervention rapide des autorités. Cet événement illustre l’efficacité du dispositif d’alerte enlèvement en France. Cet article revient en détail sur cette affaire, le fonctionnement de l’alerte enlèvement et les suites de l’enquête.


Disparition et déclenchement de l’alerte enlèvement

Mercredi 24 septembre 2025, vers 22h30, une fillette nommée Lucie, âgée de 12 ans, disparaît de son domicile à Dompierre dans l’Orne. Sa mère et son beau-père, inquiets, constatent son absence et alertent la gendarmerie. Le lendemain, jeudi 25 septembre, vers 15 heures, l’alerte enlèvement est déclenchée. Ce dispositif de mobilisation rapide vise à retrouver un enfant présumé en danger.

Cette alerte mobilise immédiatement tous les moyens disponibles : gendarmerie, police, médias, habitants. L’objectif est de localiser rapidement l’enfant pour assurer sa sécurité.


La découverte de Lucie en Loire-Atlantique

Six heures après le lancement de l’alerte, vers 18 heures jeudi, Lucie est retrouvée saine et sauve à Montbert, en Loire-Atlantique, à 200 km de son domicile. Un homme de 34 ans, Charles Foury, est interpellé à proximité. Il est rapidement placé en garde à vue.

Cette distance importante entre le lieu de disparition et celui du sauvetage souligne la rapidité et l’efficacité de la coordination entre les différentes unités d’enquête.


Profil du suspect et lien avec la victime

Le suspect interpellé est connu des autorités pour des antécédents judiciaires. Il a été condamné précédemment pour des faits de violences, notamment envers un conjoint et un mineur de moins de 15 ans, ainsi que pour menace de mort. Il est également sous tutelle.

Selon l’enquête, la fillette entretenait des relations avec ce trentenaire, qui est un ami du père de Lucie. Cette proximité explique peut-être en partie la confiance initiale de la jeune fille.


Le dispositif de l’alerte enlèvement expliqué

Créée en février 2006, l’alerte enlèvement est un dispositif à activation rapide. Il permet d’informer massivement la population pour retrouver un enfant enlevé. Inspiré du système américain Amber Alert (Texas, 1996), ce dispositif est strictement encadré.

L’alerte n’est déclenchée que si plusieurs critères sont réunis. Il doit s’agir d’un enlèvement avéré, non d’une disparition simple. La victime doit être mineure, en danger physique ou pour sa vie. Enfin, des indices doivent pouvoir permettre de la localiser.

Depuis sa mise en place, l’alerte a été déclenchée environ une trentaine de fois, avec des résultats positifs, notamment trente-six enfants sauvés. Dans ce contexte, l’affaire de Lucie s’inscrit dans une série d’interventions réussies.


L’enquête en cours et les suites judiciaires

L’enquête pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire de mineur est conduite en flagrance. Le parquet d’Argentan a confié le dossier à la section de recherches de Caen et à la brigade de recherches de Domfront-en-Poiraie.

Lucie est prise en charge, entendue en qualité de victime et devrait être rendue à sa famille prochainement. Le suspect reste en garde à vue, en attente d’une possible mise en examen et de poursuites judiciaires.


Le rôle des familles et des autorités dans la gestion des disparitions

La réactivité des parents de Lucie a été essentielle. En alerter rapidement la gendarmerie a permis le déclenchement prompt du dispositif. Ce rôle actif est crucial dans la réussite d’une telle procédure.

Les forces de l’ordre ont mobilisé tous les moyens pour retrouver Lucie. La coordination entre les services (gendarmes locaux, section de recherches, parquet) est un exemple de professionnalisme.


Pourquoi l’alerte enlèvement est-elle fondamentale ?

Ce système garantit une diffusion rapide et massive d’informations sensibles. Il utilise plusieurs canaux : médias traditionnels, affichage sur autoroutes, réseaux sociaux, SMS géolocalisés. Cette large diffusion multiplie les chances de retrouver l’enfant.

En limitant la durée de diffusion et en ciblant les alertes, le dispositif évite l’essoufflement et protège la présomption d’innocence.


Précautions et limites du dispositif

L’alerte ne peut pas être déclenchée pour toutes les disparitions d’enfants. Elle vise uniquement les cas où un enlèvement est avéré et où la vie ou la santé de l’enfant est en danger.

Parfois, les liens personnels compliquent les situations. Ce fut le cas ici, où la victime et le suspect se connaissaient. L’enquête doit alors être encore plus précise.


Impact de cette affaire sur la sécurité des mineurs

Cette situation rappelle combien la vigilance est nécessaire, même dans un cadre familial ou amical. Les parents et l’entourage doivent être attentifs aux signes de danger.

La prévention reste le meilleur moyen de protéger les enfants des risques d’enlèvement et de violence.


Comment agir en cas de disparition d’enfant ?

Si un enfant disparaît, il faut immédiatement :

  • Prévenir la police ou la gendarmerie.
  • Fournir une description précise (taille, vêtement, circonstances).
  • Indiquer les derniers lieux connus.
  • Signaler toute information utile sur les relations ou problèmes éventuels.

Ces gestes facilitent l’activation du dispositif et les recherches.


L’enlèvement de Lucie dans l’Orne et sa découverte rapide en Loire-Atlantique illustrent l’efficacité du dispositif d’alerte enlèvement en France. Cette mobilisation coordonnée a permis de sauver une enfant en danger. Ce cas rappelle l’importance de la vigilance des familles et de la rapidité d’intervention des forces de l’ordre. Face à ces drames, la prévention, la réactivité, et le dispositif d’alerte restent les meilleurs atouts pour protéger les mineurs et agir efficacement.