En Alsace, l'enfouissement de déchets dangereux inquiète toujours certains habitants.

Enfouissement de déchets dangereux : l’affaire StocaMine divise toujours

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Enfouissement de déchets dangereux : une pollution redoutée

En janvier dernier, malgré les fortes inquiétudes de certains élus locaux, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a validé l’enfouissement définitif de déchets industriels, potentiellement dangereux. Sur le site de la société StocaMine, à Wittelsheim, dans le Haut-Rhin. Au total, le volume des déchets enterrés s’élève à 42.000 tonnes. Or, aujourd’hui, cette décision officielle inquiète toujours de nombreux riverains.

De fortes craintes pour l’environnement

panneau de StocaMine qui marque un enfouissement de déchets dangereux

Le site StocaMine, avec ses nombreux fûts de produits toxiques enfouis, inquiète les élus et la population alsacienne.

Dans cette région, la question de l’ancienne mine de potasse alsacienne StocaMine, sous une grande nappe phréatique, continue de faire polémique. Cela, en raison de craintes qui durent depuis des années. En effet, l’enveloppe de 50 millions d’euros accordée par Barbara Pompili pour sécuriser le zone est toujours jugée inadéquate par de nombreux élus. En effet, ce budget ne concerne que la dépollution d’anciens sites industriels. Ces derniers étant situés « au-dessus » de la nappe. Et non « en dessous », comme le site de la société StocaMine. Par ailleurs, dans les années 90, la durée maximale d’enfouissement de déchets dangereux ne devait durer que trente ans. Cependant, à l’époque, l’arrêté d’autorisation sur cet enfouissement précisait juste que ce stockage souterrain était « réversible ». Un mot très flou, qui permet aujourd’hui des interprétations très variables. Or, on estime qu’environ 44.000 tonnes de déchets toxiques restent enterrées.

Un risque latent

A ce jour, grâce aux autorisations des gouvernements successifs, l’extraction de 2.000 tonnes de déchets contenant du mercure a eu lieu. Face à ce danger potentiel, Barbara Pompili, après une visite du site, a évalué le danger de ces extractions. En concluant qu’elles présentaient « […] des risques significatifs pour les travailleurs. » De plus, sans certitude qu’elles entraînaient de vrais « avantages potentiels ». Par conséquent, la situation du site de SocaMine, en suspens, continue d’inquiéter beaucoup de monde. En raison d’un vrai risque existant pour l’environnement.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.