Les efforts du patronat : des discussions toujours en cours
Ce lundi, le MEDEF a de nouveau rencontré les partenaires sociaux. Lors de cette rencontre, des efforts du patronat sont apparus. Qui ont montré aux syndicats que le MEDEF était prêt à accepter certaines de leurs demandes. De façon à établir une législation plus satisfaisante sur le télétravail.
Des concessions jugées insuffisantes
Après ces échanges avec le MEDEF, auxquels participaient aussi la Confédération des PME, l’U2P, la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, la CGT a reconnu les efforts du patronat. Ainsi, les partenaires sociaux ont admis qu’il avait fait des concessions. Néanmoins, la CGT continue d’affirmer que la nouvelle réglementation proposée ne va pas assez loin. Notamment, sur le droit à la déconnexion des travailleurs. Ou encore sur la prise en charge de leurs frais professionnels. Mais des « points de convergence » ont émergé. Toutefois, avec des désaccords qui persistent. Entre autres, la décision du patronat de laisser à un employeur le choix unilatéral du recours au télétravail. Cela, en cas de circonstance exceptionnelle. Comme celle d’une pandémie. Or, pour certains syndicats, dont FO, ce choix appartient aux pouvoirs publics.
Des divergences à clarifier
De fait, malgré certains efforts du patronat, des divergences subsistent. Notamment, sur la possibilité de limiter le passage au télétravail. Ainsi, les syndicats réclament qu’un salarié puisse lui-même y mettre un terme. Or, pour l’instant, cette possibilité n’est toujours pas actée. Par ailleurs, FO a demandé qu’un salarié puisse obtenir de son employeur la garantie qu’il conservera son emploi. Qu’il soit en télétravail ou pas. De plus, l’accord entre un employeur et un travailleur en faveur d’un passage au télétravail pourrait désormais nécessiter une approbation écrite. Alors que le MEDEF contestait jusqu’à présent cette procédure. Enfin, le point concernant l’éligibilité des postes au télétravail reste toujours à éclaircir.
Des réticences de la CGT
Suite à ses échanges avec le MEDEF, Philippe Martinez, le Secrétaire général de la CGT, n’a pas caché ses réticences. En déclarant même « C’est mal engagé ». Un avis également partagé par la CFE-CGC. Qui estime toujours que ce texte « […] n’est pas signable en l’état ». Par conséquent, malgré les efforts du patronat, une nouvelle rencontre entre le MEDEF et les syndicats sera sans doute nécessaire.
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