Selon une récente étude nationale sur les eaux minérales polluées, publiée ce mardi par UFC-Que Choisir, plus d’un million de Français boiraient aujourd’hui une eau contenant des résidus chimiques. En cause, les pratiques agricoles, s’accompagnant encore d’un usage régulier de pesticides.
Un constat préoccupant
Plutôt alarmant, ce dossier publié ce mardi par UFC-Que Choisir révèle qu’une pratique a priori favorable à une bonne santé comporterait en fait un risque potentiel. A savoir, celui de boire des eaux minérales polluées. En effet, à cause des résidus de pesticides trouvés dans les eaux testées, les consommateurs s’exposeraient à des perturbateurs endocriniens. Cela, surtout dans les zones rurales. Notamment, en raison de leur manque de moyens, ou à cause de réseaux d’eau trop anciens. Suite à ce constat négatif, l’association de protection des consommateurs demande aujourd’hui l’interdiction de vendre certaines eaux.
Une carte interactive pour voir les eaux minérales polluées ou pas
Grâce à une carte interactive accompagnant cette étude, chaque commune française peut savoir ce que les analyses d’eau y ont révélé. Heureusement, au chapitre des bonnes nouvelles, UFC-Que Choisir admet que « […] 98 % des consommateurs ont accès à une eau conforme à la totalité des critères sanitaires […]. » Ce qui montre une progression qualitative appréciable, depuis 2017. Celle-ci s’expliquant en grande partie par des améliorations techniques dans la surveillance. Et aussi par des moyens financiers supérieurs.
Cependant, en parallèle, certaines pollutions agricoles provoquent également des rejets de pesticides. Ensuite, ce phénomène engendre une présence trop importante de nitrates dans les eaux consommées. Principalement, dans les zones montagneuses et rurales. Ainsi, d’après UFC-Que Choisir, 450.000 consommateurs boiraient une eau qui excède les normes maximales autorisées en pesticides. Et près de 150.000 Français boiraient de l’eau courante souillée par des nitrates. Par exemple, à Chinon, en Indre-et-Loire. Ou encore à Berck, dans le Pas-de-Calais.
Des inégalités flagrantes selon les régions
D’après UFC-Que Choisir, actuellement, les régions ne sont pas toutes égales face au risque des eaux minérales polluées. Cela, alors que le budget global prévu aujourd’hui en France pour garantir une eau potable de qualité représente entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros annuels. Cette somme étant entièrement consacrée aux dépollutions de nature agricole. En plus, celle-ci est intégralement financée par les consommateurs, grâce à leurs factures d’eau.
Supprimer les risques pour la santé
A ce jour, les risques d’effets perturbateurs endocriniens, dus aux résidus des pesticides trouvés dans des eaux minérales polluées, concerneraient environ 28 % des tests. Ce qui constitue évidemment un mauvais ratio pour les consommateurs. Pour se débarrasser de toute crainte liée à la présence de pesticides, UFC-Que Choisir et l’association écologique Générations Futures proposent une solution radicale. Celle d’interdire au plus vite la vente de ces produits chimiques.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur l’interdiction de certains arrêtés anti-pesticides
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du CNRS