Sécheresses répétées, restrictions d’usage, inondations soudaines : la gestion de l’eau devient un enjeu majeur de résilience pour les territoires. Les communes, même lorsqu’elles ne sont pas autorités organisatrices du service d’eau potable, doivent adapter leurs politiques d’aménagement, de voirie, d’urbanisme et de communication.
Comprendre les vulnérabilités locales

Chaque territoire a sa propre vulnérabilité : nappes phréatiques fragiles, réseau vieillissant, zones inondables, petits cours d’eau sensibles à la pollution. Les communes réalisent, souvent avec les syndicats d’eau et les agences, des diagnostics hydriques pour identifier les risques et les leviers d’action.
Ces diagnostics alimentent les documents d’urbanisme : planification des constructions, préservation des zones d’expansion de crue, limitation de l’imperméabilisation, intégration de noues et de bassins de rétention.
Gérer la ville comme une éponge
Le concept de « ville éponge » s’impose progressivement : plutôt que d’évacuer l’eau le plus vite possible vers les réseaux, on cherche à la retenir, l’infiltrer, la réutiliser. Les communes végétalisent, désimperméabilisent les cours d’écoles et les parkings, créent des jardins de pluie, privilégient les revêtements perméables.
Ces solutions fondées sur la nature réduisent le risque d’inondation, rechargent les nappes et améliorent le cadre de vie en créant des espaces verts agréables.
Sobriété et réutilisation
La sobriété hydrique s’applique aussi aux usages municipaux : arrosage des espaces verts aux heures les plus fraîches, choix d’essences moins consommatrices en eau, récupération des eaux de pluie pour l’arrosage ou le nettoyage des voiries, sensibilisation des usagers des équipements sportifs.
Les campagnes de communication rappellent les bons gestes aux habitants : fuites à réparer, équipements économes, réutilisation de l’eau de pluie au domicile. Les communes peuvent distribuer des kits ou organiser des ateliers pratiques.
Préparer les crises
Enfin, la résilience hydrique suppose de se préparer aux situations de crise : plans d’urgence en cas de rupture d’approvisionnement, points d’eau de secours, messages d’alerte clairs et multicanaux, coordination avec les services de l’État. Les exercices de simulation permettent de tester ces dispositifs.


