Les producteurs de volailles vendront moins cette année. Avec notamment des dindes plus petites pour le réveillon

Dindes plus petites pour le réveillon : de fortes pertes financières

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Dindes plus petites pour le réveillon : toute une filière menacée

 

À quelques jours de Noël, les éleveurs de volailles sont clairement inquiets. Pas seulement à cause des dindes plus petites pour le réveillon. En effet, après les lourdes pertes causées par la fermeture des restaurants, le protocole sanitaire recommandé par le Gouvernement va réduire le nombre des participants aux repas de fin d’année. Ainsi, de nombreuses volailles ne se vendront pas.

 

Des pertes qui s’additionnent

Des dindes plus petites pour le réveillon seront la norme cette année. L'un des nombreux problèmes d'une filière très menacée.

Des dindes plus petites pour le réveillon seront la norme cette année. L’un des nombreux problèmes d’une filière très menacée.

En plus des dindes plus petites pour le réveillon, la vente des chapons va aussi baisser. Car ils seront trop copieux pour de nombreuses familles. Or, s’ils ne trouvent pas preneurs, ils devront être congelés. Ce qui dépréciera beaucoup leur valeur marchande. Même s’ils sont labellisés. En temps normal, en décembre, la filière de l’aviculture peut compter sur environ dix millions de volailles vendues. Mais cette année, ce chiffre n’est pas envisageable. En plus, les risques de grippe aviaire, récemment détectés dans 46 départements, n’ont évidemment rien arrangé. En raison des risques de contagion très élevés qu’ils comportent.

Une des conséquences des dindes plus petites pour le réveillon: des fins d’activité redoutées

Avec le cumul de ces conditions très défavorables, certains éleveurs envisagent déjà de cesser leur activité. Selon eux, seule une réaction citoyenne en faveur de leur production pourrait encore les sauver. Car les dindes plus petites pour le réveillon ne sont qu’une partie de leur problème. Ainsi, la réduction de la consommation de foie gras les touche aussi sévèrement. Parfois, avec 75 % de ventes en moins. Par rapport à l’an dernier. Ainsi, ces éleveurs attendent aussi un autre comportement des cantines scolaires françaises. Qui ont pour habitude de commander, pour composer leurs repas, de grosses quantités de volailles. Entre autres, avec des poulets, des canards et des dindes. Mais pas forcément d’origine française.

Consommer Français

Pour encourager d’autres comportements, Christiane Lambert, Présidente du syndicat agricole FNSEA, a vivement encouragé les cantines, professionnelles et scolaires, à consommer au plus vite des volailles locales. En effet, cela pourrait contribuer à soutenir une filière d’éleveurs déjà très affaiblis.

La filière des pintades en péril

Dernièrement, le Comité Interprofessionnel de la Pintade a publié un communiqué qui avertissait que « […] toute la filière des pintades pourrait disparaître. » Effectivement, cette situation dramatique pourrait toucher 926 éleveurs dans l’Hexagone. En raison des prix de vente qui se sont effondrés. Passant sur les marchés de 40 euros le kilo à 20 euros en moyenne. Ce qui est nettement plus grave que des dindes plus petites pour le réveillon.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.