Deux dirigeantes nominées aux plus hauts postes : la parité enfin respectée
Deux dirigeantes ont été nominées aux plus hauts postes de l’Union européenne. La révélation de cet accord s’est fait connaître le 2 juillet dernier. Ainsi, ce serait la première fois que deux femmes se retrouveraient ensemble à un tel niveau de responsabilités. Elles occuperaient alors un rôle plus prestigieux que l’espagnol Joseph Borell, haut représentant pour les affaires extérieures de l’UE. De même que le Belge Charles Michel, président du Conseil européen.
Deux nominations pour un symbole fort
Si ces deux dirigeantes nominées prenaient leur fonction, cela placerait la France et l’Allemagne en position de force au sein de l’Union. Ainsi, Christine Lagarde, jusqu’à présent directrice générale du FMI, deviendrait présidente de la Banque Centrale Européenne. Quant à Ursula von der Leyen, ministre de la Défense allemande, elle deviendrait présidente de la Commission européenne.
Un rôle rare pour l’Allemagne
Pour l’Allemagne, ce serait la première fois qu’elle obtiendrait cette présidence depuis les années 60. Si elle se retrouve en poste, madame von der Leyen devra d’abord gérer un agenda très stratégique. Les divers dirigeants européens l’ont déjà négocié le mois dernier. Au menu de ses priorités, elle devra s’occuper de deux points essentiels. A savoir la sécurité des Européens, et leurs problèmes d’environnement. Sans oublier la réforme de la zone euro, et un protectionnisme à renforcer dans le secteur industriel. Avec en plus, au chapitre du réchauffement climatique, l’objectif d’un bilan carbone neutre pour 2050.
Deux dirigeantes nominées : peu de changements à attendre
Aujourd’hui, le Parlement européen pourrait encore s’opposer à ces nominations. Cependant, vu son agenda très chargé, dont la future gestion du Brexit, les eurodéputés devraient respecter ces choix. Sans rien modifier avant cet automne.
Des critiques prévisibles
Le choix de placer deux dirigeantes à la tête de l’Union européenne montre l’envie de respecter la parité.Les opposants à Christine Lagarde risquent de lui reprocher son profil. De fait, pour certains, il n’est pas assez financier. Et peut-être insuffisant pour occuper un poste de banquier central. Cependant, dans son rôle de patronne du FMI, elle a su convaincre. Par conséquent, elle a acquis l’habitude d’échanger avec les marchés financiers. Un atout pour sa nouvelle fonction. Néanmoins, elle devra sans doute affronter la comparaison avec son prédécesseur, Mario Draghi. En effet, ses compétences restent des références respectées.
Quelle place pour les Verts ?
A ce jour, les Verts brillent par leur absence au niveau des postes clés. En effet, pour l’instant, aucun des chefs d’Etat ni de gouvernement de l’Union européenne n’appartient à une liste écologiste. Néanmoins, la performance historique que vient de réaliser ce parti en Allemagne devra être considérée. Y compris par les plus conservateurs. Par conséquent, Madame Ursula von de layen devra ménager les Verts dans ses futurs choix.
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