Dette publique : elle devrait s’installer puis s’amenuiser
Dimanche dernier, Bercy a réévalué la dette publique française. En définitive, cela a entraîné une estimation légèrement plus forte du déficit prévu du pays. En priorité, cela est dû aux largesses financières accordées par le chef de l’Etat, en avril dernier.
Une estimation de la dette publique en légère hausse
Finalement, le Gouvernement a été contraint de revoir légèrement ses prévisions sur la dette publique de la France l’année prochaine. De fait, la première estimation de seulement 2 % a été réévaluée. Pour 2020, elle atteindra en réalité 2,1 % de notre PIB. En effet, cette prévision supérieure aux précédents calculs résulte des mesures prises par Emmanuel Macron. Celles-ci avaient pour but d’apaiser les revendications des Gilets jaunes. Ainsi, le rapport préparatoire au Débat d’Orientation des Finances Publiques, Bercy a réhaussé le déficit public du pays. Ainsi, il devrait se stabiliser à moins 2,1 % en 2020. Cependant, l’année suivante, il va progressivement s’amenuiser, en tombant à moins 1,7 %. Ensuite, en 2022, il devrait se stabiliser à moins 1,3 %.
Une générosité qu’il faudra financer
La dette publique du pays vient d’être réévaluée par Bercy.Bercy a précisé que cette réactualisation prenait en compte les annonces faites après les conclusions du Grand Débat. Ainsi, les mesures annoncées vont peser un peu plus que prévu sur les finances publiques. Par conséquent, l’objectif de compensation complète de ces mesures sera atteint moins rapidement. Parmi les décisions les plus lourdes à absorber, il faut citer la baisse de l’impôt sur le revenu, de cinq milliards d’euros. Par ailleurs, la réindexation des petites pensions de retraite sur l’inflation comptera également. Celle-ci devrait coûter environ 1,5 milliard d’euros. Dans son dernier rapport, Bercy conclut que les économies attendues découleront de la suppression de certaines « niches antiécologiques ». Par ailleurs, des réformes touchant les très grandes entreprises devraient aussi générer d’autres fonds substantiels. Au final, ces nouvelles dispositions devraient « préserver les grands équilibres du programme de stabilité ».
Une stratégie à confirmer
Rappelons que le 16 juin dernier, Gérald Darmanin avait prévu que la suppression de certaines niches fiscales permettrait de budgéter un milliard d’euros. Par ailleurs, une réorientation des dépenses publiques devrait déboucher sur une économie de quatre milliards d’euros. Concernant les prévisions sur la croissance économique du pays, celle-ci devrait rester stable durant les trois prochaines années. A savoir une progression de + 1,4 % par an.
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