Des fongicides considérés comme très nocifs.
L’Association de protection de l’Environnement Générations Futures, agréée par le ministère de l’Écologie, demande à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), de suspendre immédiatement les autorisations de mise sur le marché accordées aux fongicides dits « SDHI ».
Ces fongicides spécifiques, qui inhibent la succinate déshydrogénase (SDH), inquiètent fortement la communauté scientifique. Utilisés massivement pour détruire par asphyxie les champignons et les moisissures, ils sont notamment répandus en grande quantité sur les pelouses et les terrains de golf.
Dénoncés comme dangereux, ces fongicides ont récemment été attaqués dans un article à charge, publié dans le journal Libération. Ces antifongiques, regroupés sous le sigle « SDHI », sont considérés comme nocifs pour la santé par de nombreux cancérologues et toxicologues. Ces derniers travaillent au CNRS, à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).
L’association Générations Futures vient donc de demander qu’on cesse d’autoriser l’usage de ces produits, tant au niveau national qu’européen. Cette demande fait écho à une recommandation identique, émise par un collectif de chercheurs spécialisés dans le domaine alimentaire.
En 2014, on estime qu’en France ces fongicides « SDHI » ont été répandus sur 70 % des surfaces de blé tendre et 80 % des surfaces d’orge d’hiver. Or, il apparaît qu’après leur pulvérisation sur les cultures, ces fongicides ont été retrouvés durablement dans les sols, l’eau, et l’alimentation animale et humaine. Leurs résidus, qui viennent polluer la chaîne alimentaire, peuvent nuire gravement à la santé.
Après étude, le pesticide SDHI boscalide apparaît comme l’un des deux fongicides que l’on a retrouvé en plus forte quantité dans l’air, dans les eaux souterraines et dans les aliments.
L’autorisation de ce fongicide, admis dans l’Union Européenne depuis 2008, expirera le 31 juillet 2018. Générations Futures demande que cette autorisation ne soit pas renouvelée, car ce produit est retrouvé dans près de 10 % des céréales comme le blé, le seigle et l’avoine. Il est aussi présent, en proportion quasi identique, dans des fruits et des légumes comme les fraises, les cerises, les carottes, les asperges et la laitue.
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