Dépenses sociales : en Europe, l’Hexagone ressort en tête
En matière de dépenses sociales, une récente étude de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, la DREES, révèle que la France se classe parmi les pays les plus généreux d’Europe. En effet, ce service, dépendant du ministère de la Santé et des Solidarités, a calculé que l’Hexagone avait consacré en 2017 un tiers de la richesse nationale à sa protection sociale.
Une réelle générosité
L’étude comparative de la DREES a démontré qu’en 2017 la France avait versé 727,9 milliards d’euros pour maintenir son système de protection sociale. Cette somme montre une progression des dépenses sociales de 1,8 %, par rapport à l’année précédente. Par conséquent, l’Hexagone se place dans ce domaine en tête de l’Union européenne. Ainsi, elle a consacré 31,7 % de sa richesse nationale à sa protection sociale. Comparativement, les autres pays de l’Union ne dépensent en moyenne que 27 % pour ce secteur. En plus de la somme calculée, il faut y ajouter divers frais financiers. Ces derniers s’élèvent à 46,6 milliards d’euros. Soit un total final de 774,5 milliards d’euros.
La Santé et les retraites
Dans ces dépenses de protection sociale, on trouve surtout deux budgets principaux. L’un dédié aux retraites, à hauteur de 45 %, et l’autre à la Santé. Cette dernière représente une part de 35 %. Concernant les retraites, qui reste le poste le plus important des prestations sociales, son financement a bénéficié de 331,1 milliards d’euros. Depuis quelques années, ce montant a peu progressé, avec seulement 1,7 % d’augmentation. Cela s’explique par une faible revalorisation des pensions, et un volume de retraités assez stable. De plus, la réforme des retraites, en 2010, a également joué un rôle stabilisateur. A elles seules, les prestations de Santé ont totalisé la somme de 255,8 milliards d’euros. Ces dépenses spécifiques montrent elles aussi une faible progression, de l’orde de 2 %.
Restant des prestations sociales
La France consacre un tiers de sa richesse à ses dépenses sociales.Largement derrière ces deux gros budgets, on trouve, par ordre décroissant, les dépenses consacrées à la famille, pour 8 %, et à l’emploi, pour 6 %. Enfin, placées à égalité, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et les aides au logement atteignent toutes les deux 3 %. A noter que dans ces budgets minoritaires, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale a profité d’une hausse de près de 6 % de ses fonds.
Rôle des cotisations sociales
Pour financer toutes ces prestations sociales, les cotisations sociales ont fourni la plus grosse part. De fait, celle-ci a atteint 61 %. Ensuite, les divers impôts et taxes ont fait rentrer 24 % de dépenses sociales dans les caisses de l’Etat. En dernière position, on trouve diverses contributions publiques, plus des produits financiers. Ces secteurs ont rassemblé 15 % des sommes versées dans la protection sociale du pays.
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