Il y a deux ans, l’organisme Airparif qui surveille la qualité de l’air de la Capitale a soulevé l’urgence d’un des défis du Grand Paris. Celui de faire baisser dès que possible le seuil annuel de dioxyde d’azote sur ce territoire. En effet, il est jugé dangereux, car près de 400.000 habitants respirent un air trop pollué. En améliorant cette situation, l’agence Santé Publique France a estimé qu’environ 6.600 décès prématurés annuels pourraient être évités.
Réduire la pollution automobile
Pour obtenir une amélioration, le Conseil d’État a demandé au Gouvernement d’assainir au plus vite la qualité de l’air du Grand Paris. En priorité, en diminuant les effets de la pollution automobile. Cette attente allant dans le sens voulu par l’Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l’Air en Île-de-France. Entre autres, pour diminuer la fréquence de certaines maladies chroniques dans cette région.
Consciente de ce problème, dès novembre 2018, la Métropole du Grand Paris a validé une stratégie liée au Plan Climat Air Energie Métropolitain. Celui-ci étant adopté par le Conseil métropolitain. En pratique, ce Plan précise que la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) est devenue essentielle pour améliorer la qualité de l’air.
Ainsi, cette mesure permettra d’éliminer progressivement les véhicules les plus polluants. Notamment, grâce à un dispositif d’aides financières, déjà appliqué mais à intensifier. A l’avenir, cela devrait développer les mobilités propres. En priorité, le vélo et la marche.
Renforcer l’attractivité du territoire
Par la suite, cette évolution écologique contribuera sans doute à renforcer l’attractivité du territoire du Grand Paris. A la fois en réduisant sa pollution atmosphérique, mais aussi en diminuant ses nuisances sonores. A ce jour, en Europe, 231 villes et métropoles ont déjà appliqué le principe des Zones à Faibles Emissions (ZEF). Celui-ci étant centré sur la réduction de la pollution générée par le trafic routier urbain.
L’automobile étant l’un des facteurs de nocivité les plus aggravants. Ainsi, limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre donné est une mesure très efficace. Pour cela, il suffit de classer le niveau de pollution des véhicules. Cela, en instaurant un dispositif de vignettes Crit’Air à coller sur le pare-brise. Ainsi, ceux qui produisent le plus de dioxyde d’azote n’ont plus le droit de rouler dans la ZFE à certaines heures.
Un défis du Grand Paris à relever en intensifiant la mesure
Depuis 2015, la Capitale a déjà commencé à appliquer ce type de limitation, basée sur le principe d’une Zone à Faibles Émissions. Aujourd’hui, celui-ci s’applique à la circulation parisienne intra-muros. Donc, en dehors du boulevard périphérique et du bois de Boulogne.
Ainsi, cette mesure restrictive concerne les véhicules classés Crit’Air 4 et non classés. Par la suite, pour lutter plus efficacement contre la pollution atmosphérique, le périmètre considéré comme Zone à Faibles Émissions devrait s’étendre. De façon à relever l’un des défis du Grand Paris, pour assainir encore plus l’air de l’ensemble de son territoire.
Quels sont les véhicules concernés ?
La réglementation va évoluer d’ici à 2025 en 4 étapes, avec dans un premier temps l’interdiction des véhicules de Certificat de Qualité de l’Air CQA5. A partir de 2025, seuls les véhicules à basse émissions de CQA 1 ou « vert » seront autorisés à circuler dans la zone (véhicules gaz, hybrides, électriques ou hydrogène ainsi que les véhicules essences les plus récents). Les véhicules Diesel ne seront donc plus autorisés à circuler à partir de 2025 dans la ZFE.