Se faire livrer ses courses en moins de quinze minutes est une offre qui intéresse de nombreux citadins. Or, la croissance des dark stores, ces nouveaux établissements sans clients physiques, répond exactement à cette demande. D’ailleurs, d’après certains experts, cette révolution dans la consommation serait déjà bien ancrée. D’autant plus que ce secteur émergent dispose de moyens de financement importants.
Un nouveau modèle de consommation
D’apparence anonyme, les dark stores ne se signalent que par la présence de leurs livreurs en deux-roues, à l’arrêt devant leurs portes. En fait, la nature de leur activité ne se révèle que lorsqu’on pénètre à l’intérieur de leurs locaux. On y découvre alors de multiples étagères et souvent des chambres froides. Dans lesquelles plusieurs centaines de produits sont stockés avant d’être commandés. Ainsi, ce nouveau modèle de consommation, qui permet de se faire livrer à domicile en moins de quinze minutes, porte un nom : le « quick commerce ». Pour satisfaire leur clientèle, les dark stores, dans lesquelles aucun consommateur ne va jamais, ont juste besoin d’un réseau de producteurs situés à proximité. Et d’une plateforme capable d’enregistrer des commandes. Ensuite, il suffit de maîtriser les pratiques élémentaires de la livraison.
Croissance des dark stores : un marché en devenir
Actuellement, des dizaines de dark stores existent à Paris, ainsi que dans d’autres métropoles. Notamment à Bordeaux, Lyon ou Lille. Cela s’explique par une demande en pleine effervescence, portée aujourd’hui par un réseau de centaines de milliers de clients qui apprécient de ne plus aller au supermarché faire leurs courses. Incontestablement, cette formule séduit de plus en plus, surtout dans les grandes villes. Au point qu’une concurrence féroce a commencé entre les différentes enseignes qui se sont lancées il y a moins d’un an dans ce nouveau créneau. Désormais, Flink, Gorillas, Cajoo, Kol, Getir ou Dija s’efforcent de capter le plus de clients possibles, chacune pour leur propre compte.
Un secteur commercial en plein essor
A présent, pour promouvoir leurs services, ces dark stores toutes neuves placent leurs publicités dans le métro ou sur les bus, à grand renfort d’affiches. Ce qui prouve que des dizaines de nouveaux « magasins » ouvrent maintenant chaque semaine. Alors qu’il y a seulement six mois, les fonds d’investissement observaient ce phénomène naissant sans y croire. Aujourd’hui, ce nouveau secteur commercial aurait engrangé plus de 2 milliards d’euros, levés depuis le début de l’année. Ainsi, il représente désormais une réelle menace pour la grande distribution traditionnelle. D’ailleurs, celle-ci s’inquiète maintenant de la forte prolifération des dark stores.
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