Toujours pas l’ombre d’un accord en vue
La crise du Brexit est un sujet dont la Grande-Bretagne ne parvient toujours pas à se dépêtrer. Les forts remous que cela provoque actuellement forcent notre intérêt. En effet, si la Grande-Bretagne sortait de l’Europe sans accord, cela aurait de graves conséquences pour elle. De même que pour l’Europe. Or, tout reste aujourd’hui possible. A quelques jours à peine des élections européennes.
Une situation de crise
En raison de cette situation inédite, de Brexit quasi inextricable, la Grande-Bretagne se trouve toujours dans une situation de véritable crise politique. Pour ne rien arranger, Jeremy Corbyn, chef de l’opposition, refuse désormais de négocier avec Theresa May. Parallèlement, le parti de Nigel Farage, farouchement europhobe, est crédité de 34 % des intentions de votes. Par conséquent, la Grande-Bretagne pourrait très bien sortir de l’Union européenne sans accord. Un scénario qui sent la catastrophe.
Une situation plus que tendue
Pour la troisième fois,Theresa May va représenter au Parlement britannique un plan concernant le Brexit. Cela sera son ultime tentative, avant de démissionner. Malheureusement, son plan a très peu de chance d’être approuvé. Trop de personnes sont contre, y compris dans son propre parti. Ainsi, ces réfractaires viennent s’ajouter aux membres du parti Travailliste, le Labour. En plus, la rupture des négociations entre Theresa May et Jeremy Corbyn aggrave encore la situation. Enfin, Theresa May n’a aucune solution de secours. Si son plan était rejeté, son pays s’acheminerait vers un no deal Brexit. Or, en théorie, cette situation n’est pas permise par le Parlement. Pour preuve de l’inquiétude générale, sur les marchés, la livre sterling a chuté.
Des conséquences imminentes
La possibilité d’un hard Brexit, donc sans accord, reste possible.Si la Grande-Bretagne ne trouve aucun accord rapide, elle va devoir participer aux élections européennes. Pour elle, elles auront lieu après demain ! Pour l’instant, dans les sondages, le parti de Nigel Farage, favorable à un Brexit soft, caracole en tête. A lui seul, il totalise plus de voix que les Travaillistes et les Conservateurs réunis. Pour l’instant, les marchés étrangers semblent ignorer cette situation, potentiellement explosive. Mais en attendant, les marchés anglais, eux, sont sous pression.
Avant l’été
Pour le Gouvernement anglais, un projet de loi sur l’accord de Brexit doit impérativement être présenté au cours de la semaine du 3 juin. Cela afin de respecter la pause parlementaire de l’été. Ainsi, le Gouvernement espère éviter que des députés britanniques, élus au cours des Européennes, puissent siéger au nouveau Parlement européen. Normalement, sa première session plénière est planifiée le 2 juillet prochain. Alors, la crise du Brexit sera-t-elle enfin résolue ?
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la situation tendue générée par le Brexit
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du Monde