Contrôle technique automobile : plus de conducteurs en faute
Cette année, les professionnels du secteur estiment que de nombreux conducteurs n’ont pas respecté le contrôle technique automobile, pourtant obligatoire.
Une tendance préoccupante
A ce jour, en 2019, près de 700.000 conducteurs pourraient avoir évité le contrôle technique automobile. En cause, deux raisons peuvent expliquer leur comportement : un renforcement des vérifications techniques, de plus légèrement plus cher, et la prime à la casse. Face à ce phénomène conjoint, les professionnels de l’automobile réclament une sanction contre les automobilistes fautifs. En effet, leur négligence laisse en circulation sur les routes trop de véhicules qui présentent un danger. Ce qui fait courir des risques aux autres conducteurs, pourtant plus responsables.
Une situation inédite
Aujourd’hui, selon le réseau spécialisé dans l’inspection des véhicules à moteur DEKRA, environ 560.000 véhicules n’auraient pas passé un contrôle technique automobile. Alors qu’ils en auraient besoin. Ce bilan, établi fin novembre, pourrait atteindre les 700.000 véhicules en infraction d’ici la fin du mois de décembre. Or, cette situation anormale est inédite. D’après DEKRA, le réseau n’aurait même jamais assisté auparavant à une telle vague de rejets. Bien que le passage obligé du contrôle technique automobile engendre chaque année des retardataires, qui se dérobent face à l’échéance, la proportion des récalcitrants est cette année trop élevée.
Influence de la prime à la casse
Le contrôle technique automobile, pourtant obligatoire, n’a pas été assez respecté en 2019.Depuis 2018, grâce à la prime à la casse, en faveur du renouvellement du parc automobile français, le phénomène de désobéissance face au contrôle technique automobile s’est sans doute amplifié. De fait, en raison de cette prime, plusieurs centaines de milliers d’automobiles trop usagées ont été mises à la casse. Par conséquent, au final, cela affecte le nombre total des véhicules qu’on a emmené au contrôle technique automobile. Cependant, les professionnels du secteur s’inquiètent. Tout d’abord, pour la sécurité routière. En effet, le Conseil National des Professions de l’Automobile a prévenu qu’aujourd’hui au moins 10.000 véhicules qui n’ont pas été contrôlés constituaient sur les routes « un danger direct et immédiat ».
Un manque à gagner
Par ailleurs, le recul enregistré dans la fréquentation des centres techniques finit par réduire leur volume de travail. Ainsi, ces professionnels ont écrit au Premier Ministre Édouard Philippe pour « lutter contre le comportement de report ». Ils réclament notamment des amendes plus lourdes en cas d’évitement du contrôle, et un « contrôle automatisé par vidéo-verbalisation ».
- Nous vous invitons à lire également notre article sur le site pour connaître les tarifs du contrôle technique
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site Pro L’Argus