Contenus haineux : la fin de l’impunité ?
Les contenus haineux sont aujourd’hui l’une des plaies récurrentes d’Internet. Pour s’y opposer, Facebook va collaborer avec la police française. En cas de demandes d’informations, le réseau social américain fournira les adresses IP des internautes qui propagent de la cyber-haine.
Une collaboration inédite
Un membre de l’entourage de Cédric O, secrétaire d’État français au Numérique, a récemment déclaré que Facebook allait aider la police française. Le réseau social s’y est engagé. Son soutien consistera à aider la répression de la cyber-haine. En effet, celle-ci transite parfois par sa plateforme. Ainsi, l’identification des contenus haineux sera simplifiée. Ensuite, cela pourra entraîner des sanctions. Pour la première fois, Facebook s’implique dans une aide directe de la police. Ce, pour des raisons judiciaires. Désormais, le réseau communiquera les adresses IP que la justice française lui réclamera. Par ce moyen, on pourra localiser les ordinateurs utilisés pour diffuser des appels à la haine. Pour l’instant, seule la France bénéficiera d’une telle cette aide. A ce jour, Facebook n’a pas souhaité commenter les motifs précis de sa décision.
Examen d’une loi anti-cyber-haine à l’Assemblée
Facebook s’est engagé à aider la police française à identifier les contenus haineux.Cette implication de Facebook dans la chasse aux contenus haineux a probablement un rapport avec l’entretien qu’Emmanuel Macron et Marc Zuckerberg ont eu à l’Elysée. Celui-ci remonte à mai dernier. A cette occasion, leur échange a abordé la question de la lutte contre les contenus haineux qui se propagent sur Internet. Cette nouvelle implication de Facebook fait écho à un futur projet de loi français. L’Assemblée nationale aura bientôt a se prononcer à son sujet. En effet, prochainement, un vote aura lieu concernant une proposition de loi anti-cyber-haine. Ce texte devrait obliger les plateformes du Web à retirer sous 24 heures tous les textes contenant des propos « manifestement illicites ». Cette surveillance concernera en priorité le thème de l’appartenance raciale. Par ailleurs, des contrôles seront aussi faits sur les croyances religieuses, les situations liées aux handicaps et l’orientation sexuelle.
Simplifier les signalements
Afin de faciliter une meilleure réactivité, la nouvelle proposition de loi s’efforcera d’uniformiser les formulaires à utiliser. De cette manière, on pourra signaler d’éventuels contenus répréhensibles plus rapidement. Par ailleurs, pour encore accélérer les signalements, les plateformes concernées bénéficieront d’un bouton spécifique unique.
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