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Les conséquences de la baisse du Livret A vont pénaliser de nombreux Français.

Conséquences de la baisse : le Livret A va faire perdre de l’argent

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Conséquences de la baisse : quels autres choix que le Livret A ?

Les conséquences de la baisse du Livret A, ramené à un rendement de 0,50 % au 1er février, vont peser sur l’épargne des Français. Alors peuvent-ils choisir des alternatives pour préserver leur pouvoir d’achat ?

Une épargne populaire

Pour justifier sa décision de baisser le taux du Livret A, le Gouvernement a expliqué qu’il appliquait simplement un principe de calcul, décidé en 2018. A savoir, que ce taux devait égaler environ la moyenne du taux de l’inflation (0,85 %), cumulée avec celle des taux des marchés monétaires durant les six derniers mois (0,42 %). Le problème, c’est qu’en appliquant un nouveau taux plancher à 0,50 %, l’exécutif atteindra un record historiquement bas. Ainsi, cette nouvelle baisse affaiblira mécaniquement le pouvoir d’achat des épargnants les moins fortunés. De ce fait, le Livret A, placement familial par excellence, surtout destiné à faire face aux imprévus, va moins rapporter aux ménages les plus modestes. Les conséquences de la baisse vont donc déplaire !

Un effet psychologique négatif

En faisant passer le taux de rémunération du Livret A de 0,75 à 0,50 %, nettement inférieur à l’inflation, l’exécutif ne fait pas qu’entamer le pouvoir d’achat. De fait, il répand aussi un sentiment négatif d’appauvrissement dans le pays. Car avec une inflation qui a atteint 1,5 % en décembre dernier, en réaction, la consommation globale des ménages pourrait se tarir. Ce qui serait évidemment nuisible à la croissance. Une réaction qui pourrait tout à fait se produire, lorsque les Français auront réalisé qu’il n’existe pas vraiment de « plan B » pour renflouer leur épargne.

Des caractéristiques uniques

Les conséquences de la baisse du Livret A seront d’appauvrir beaucoup de petits épargnants.

En effet, seul le Livret A a comme caractéristiques de cumuler la sécurité, la garantie de rémunération, et une disponibilité permanente des sommes déposées. De plus, son rendement est défiscalisé. Par conséquent, son maigre taux d’intérêt échappe à la fois aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu. Problème : aucun autre placement n’offre ces trois avantages à la fois. En effet, soit on en trouve qui rémunèrent mieux mais sont plus risqués, ou moins disponibles, soit ils sont imposés. Ce qui va rendre les conséquences de la baisse plus amères.

Des pertes automatiques

On le sait, les Français n’aiment pas les placements risqués. Cela se confirme dans leurs choix d’épargne. Ils privilégient surtout des placements financiers particulièrement sans danger. Au cours des onze premiers mois de l’année 2019, les sommes accumulées sur le Livret A ont dépassé les 14 milliards d’euros. Un pactole que le Gouvernement aimerait beaucoup pouvoir réinjecter dans des placements qui financeraient l’économie réelle. Notamment, pour pouvoir améliorer certaines retraites, qui deviendraient ainsi plus confortables. Cependant, ce scénario n’attirera que les privilégiés qui possèdent déjà un patrimoine. Donc, pas ceux pour lesquels le Livret A constituait le seul effort d’épargne. Or, ils sont très nombreux. De ce fait, les conséquences de la baisse du Livret A feront sans doute perdre un peu d’argent à beaucoup de foyers. Ce qui sera préjudiciable, entre autres, aux logements sociaux, en partie financés par ce placement, très populaire et sûr.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.