Depuis la création d’Internet, les courants complotistes et les fake news prolifèrent, brouillant certaines informations officielles. Pour s’y opposer, Emmanuel Macron a décidé de créer une commission anti-fake news. Sa mission sera de vérifier les « […] impacts de la révolution numérique sur notre société et notre démocratie. »
Des compétences ciblées
En pratique, cette commission anti-fake news rassemblera quatorze spécialistes. Ces derniers auront des compétences à la fois en sociologie, en journalisme, en histoire et en politologie. Une instance résidée par le sociologue Gérald Bronner, auteur de l’ouvrage Apocalypse cognitive sorti en début d’année. L’une des tâches de ces experts sera d’analyser le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion des fake news. En effet, cette propagation est parfois si large qu’elle peut renforcer une confusion nuisible aux principes fondateurs de la démocratie. A l’approche des futures élections présidentielles, pour limiter ce phénomène parasite, Emmanuel Macron a donc décidé de contrer ce phénomène.
Objectif de la commission anti-fake news : essayer d’enrayer les ressorts de la désinformation
L’une des membres de cette commission, la professeure Frédérick Douzet, experte en retombées géopolitiques générées par Internet, a précisé que l’instance n’aura pas pour but de « […] construire une vérité officielle ». En effet, elle sera seulement axée sur l’analyse des « […] mécanismes de propagation de certains contenus. » A terme, ses travaux devraient aider à comprendre comment « […] lutter contre la propagation de contenus malveillants ou malhonnêtes. » Ainsi, certaines manipulations pourraient être évitées.
Empêcher des influences anti-démocratiques
Sur le plan électoral, cette commission anti-fake news tentera d’assainir le débat politique. Entre autres, de façon à ce que certaines « influences », comparables à celles détectées lors de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, en 2016, ne puissent fausser aucun vote futur. Comme ce sujet est très sensible, l’Elysée a tenu à préciser que les travaux de cette commission seront indépendants de l’exécutif. A court terme, avant la fin de l’année, cette commission d’experts devrait faire des propositions pratiques pour freiner certaines stratégies de désinformation et contrer la haine en ligne. Cela, d’autant plus que la crise sanitaire a considérablement amplifié la propagation de nombreuses théories du complot. En France, comme partout dans le monde
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