Le mardi 11 novembre 2025 arrive dans le calendrier scolaire français. Jour férié consacré à la commémoration de l’armistice de 1918, il tombe cette année un mardi, ce qui provoque une question récurrente : les élèves peuvent-ils faire le pont et rester chez eux lundi 10 novembre ? La réponse est claire : non, sauf dérogation très particulière. Le Ministère de l’Éducation nationale rappelle que pour l’immense majorité des établissements, le lundi est une journée de classe ordinaire. Néanmoins, quelques établissements privés ont la latitude d’aménager leur calendrier. Ce dossier fait le point sur la situation, les exceptions, les implications pour les familles et les établissements, et sur ce qu’il faut vérifier avant de planifier un long week-end ou un départ anticipé.


Le calendrier scolaire et la règle générale

Le 11 novembre est un jour férié en France, en mémoire de l’armistice qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale le 11 novembre 1918. Cette date est inscrite depuis 1922 comme jour de commémoration nationale. En 2025, elle tombe un mardi, ce qui pourrait entraîner un pont si le lundi était libéré pour les élèves.

Cependant, le calendrier de l’enseignement public ne prévoit aucun allongement automatique du week-end pour la journée de lundi. Le 10 novembre reste donc une journée de classe pour les élèves des écoles primaires, collèges et lycées. Cette règle s’applique partout sur le territoire, à moins d’un aménagement décidé localement et communiqué par l’établissement.

Ainsi, les familles qui imaginaient un départ anticipé ou un long week-end doivent repenser leur planning. Les absences non justifiées ce jour-là sont soumises aux règles de l’assiduité scolaire, y compris dans le public.


Qui peut déroger à la règle ?

Bien que la règle soit stricte, certaines dérogations sont possible. Voici les principaux cas :

  • Dans les établissements privés, qui ne sont pas soumis strictement aux mêmes obligations que les écoles publiques, la direction peut décider de transformer le lundi 10 novembre en journée pédagogique, c’est-à-dire une journée sans cours pour les élèves, réservée aux enseignants. Quelques écoles privées ont déjà annoncé ce type d’aménagement pour permettre aux familles un pont étendu.
  • Une absence pour motif valable (maladie, rendez-vous médical, problème de transport) reste toujours possible, mais ne change pas la règle : la journée est normalement de présence scolaire.
  • Aucun texte national ne prévoit une fermeture généralisée des établissements pour le lundi précédant un jour férié tombant un mardi.

Donc, si l’établissement de votre enfant est du secteur public, la règle s’applique sans exception. Si c’est un établissement privé, vérifiez auprès de la direction ou sur le site de l’école pour savoir s’il y a un pont.


Que risquent les familles et les élèves en cas d’absence non justifiée ?

L’assiduité scolaire est une obligation. Le non-respect de cette obligation peut avoir des conséquences. Selon les textes, pour quatre demi-journées non justifiées dans un même mois, l’absentéisme peut être signalé à l’autorité compétente. Dans certains cas, cela peut donner lieu à des poursuites et à des amendes.

Pour l’instant, il n’est pas attendu que ce lundi devienne un cas particulier, mais la règle est en vigueur. Aussi, même si l’on peut penser qu’un grand nombre d’élèves manqueront l’école pour profiter du week-end, il est essentiel de prendre cela en considération. Les familles qui organisent un départ anticipé courent le risque de voir l’absence qualifiée de non justifiée.


Pourquoi cette rigidité ?

Plusieurs raisons expliquent pourquoi le ministère maintient le lundi comme journée scolaire normale :

  1. Uniformité nationale : Le calendrier scolaire vise à garantir une cohérence sur l’ensemble du territoire ; libérer un jour sans raison pédagogique verrait apparaître une multitude d’aménagements locaux, ce qui compliquerait la gestion.
  2. Rythme de l’élève : Les vacances de la Toussaint viennent de se terminer. Rompre le rythme scolaire pour un seul jour pourrait perturber la reprise.
  3. Organisation logistique : Mettre fin à la journée du lundi aurait des effets sur les transports, la restauration, les internats, les classes.
  4. Préparation aux cérémonies : Le 11 novembre est un moment fort de mémoire nationale. Les élèves sont souvent appelés à participer aux cérémonies. Le maintien des cours permet de donner place à cette implication sans demander un aménagement général.

Les établissements privés et leurs aménagements éventuels

Si la règle s’applique dans le secteur public, le secteur privé dispose d’une marge de manœuvre plus grande. Quelques établissements ont annoncé qu’ils offriraient un pont : ils transformeront le lundi en journée pédagogique et donneront donc aux élèves un long week-end. Cette situation reste exceptionnelle et doit être explicitement annoncée par l’école.

Par exemple, une école privée parisienne a indiqué que le lundi 10 novembre serait une journée sans cours pour les élèves, réservée à la formation des équipes éducatives. Ce type de décision n’a pas de portée nationale mais dépend de chaque établissement privé.

Pour les familles concernées, il s’agira de vérifier :

  • si l’établissement a publié un calendrier modifié pour ce lundi ;
  • si la journée est remplacée par une autre (par exemple, rattrapage d’heures) ;
  • si cette décision a été communiquée aux familles dans les délais.

Conseils pratiques pour les familles

Vérifier l’établissement

Les parents doivent consulter rapidement :

  • le site web de l’école ou de l’établissement ;
  • la communication envoyée par mail ou via l’application de l’école ;
  • le secrétariat, en cas de doute.
    Si l’école reste ouverte, prévoir que les élèves soient présents lundi matin.

Anticiper la logistique

Si l’on était parti pour un long week-end, il faut anticiper la reprise scolaire : organisation du transport, restauration, horaires, etc. Le retour en classe après les vacances de la Toussaint peut déjà être délicat pour certains enfants : ajouter un départ anticipé peut désynchroniser encore davantage le rythme.

Prévoir les absences justifiées

Si une absence est inévitable (motif familial, problème de transport, maladie), il convient de la justifier auprès de l’établissement. Mais cela ne remet pas en cause la règle selon laquelle le lundi est une journée de classe normale. En cas d’absence non justifiée, l’établissement peut déclencher une procédure d’absentéisme.

Informer l’enfant

Il est utile d’informer l’enfant de la situation : qu’il s’agisse d’un retour à l’école lundi, ou d’un accord spécial dans le privé, le changement de rythme peut être perturbant. Une discussion anticipée permet de mieux gérer la transition.

Suivre les communications locales

Certaines communes ou établissements peuvent décider de dérogations, notamment dans le privé. Il est important de rester attentif aux annonces locales pour ne pas se retrouver hors calendrier.


Impacts et réactions

Pour les familles

La déception peut être présente chez des familles qui espéraient un long week-end. Beaucoup d’adultes posent déjà le lundi pour profiter du pont ; pour les enfants, la journée de classe reste obligatoire. Cet écart peut générer une frustration. Il faudra donc gérer la coordination entre activités extrascolaires, garderie, transport, etc.

Pour les établissements

Les établissements publics doivent veiller à ce que la présence soit assurée comme un jour scolaire lambda. Au-delà de la logistique, la continuité pédagogique est importante : elles ont la mission de maintenir le rythme d’apprentissage.

Pour les collectivités territoriales

Les mairies, les services de restauration, les transports scolaires doivent également organiser la journée comme d’habitude. Le maintien d’un fonctionnement ordinaire implique une gestion sans relâche.

Pour la mémoire et la pédagogie

Cette journée est aussi un temps pour la mémoire nationale : le 11 novembre constitue un moment pédagogique que les établissements doivent valoriser. Des projets de classe, des sorties sur les lieux de mémoire, des interventions d’associations sont toujours prévus. Le maintien des cours le lundi permet de conserver cette cohérence pédagogique.


Pourquoi ne pas faire le pont ?

Plusieurs arguments expliquent pourquoi la possibilité d’un pont ne s’applique pas systématiquement :

  • Le calendrier scolaire ne comporte pas de disposition anticipée pour un lundi libéré avant le 11 novembre.
  • Les vacances de la Toussaint sont récentes, et un départ anticipé pourrait nuire à la reprise effective de l’année scolaire.
  • Le pont généralisé déstabiliserait la planification nationale des cours, des effectifs, des services éducatifs.
  • Les enseignants, les équipes administratives et les collectivités doivent maintenir le fonctionnement standard afin de garantir l’équité entre établissements et les droits des élèves.

Focus sur l’assiduité et la discipline

Le maintien de la journée du lundi renforce l’importance de l’assiduité. Il est bon de rappeler :

  • L’élève doit être présent à l’école sauf motif légitime.
  • Les absences non justifiées peuvent entraîner des alertes aux autorités ; après plusieurs demi-journées manquées dans un mois, une procédure d’absentéisme peut être lancée.
  • Pour les familles, les absences injustifiées peuvent être sanctionnées.
  • L’objectif est d’assurer la continuité des apprentissages et le respect du droit à l’éducation.

L’engagement citoyen et le temps de mémoire

Le 11 novembre n’est pas seulement un jour férié : c’est un moment de mémoire, d’engagement citoyen, d’éducation. À ce titre :

  • Les établissements scolaires sont encouragés à associer les élèves aux cérémonies commémoratives et à des projets pédagogiques sur la guerre.
  • L’enseignement de la Première Guerre mondiale, de l’armistice, du souvenir des « morts pour la France », prend place dans les cycles d’histoire.
  • Le lien entre le temps scolaire et le civique se renforce ce jour-là.
  • Les élèves peuvent participer à des concours, exposer des travaux, visiter des monuments ou mémoriaux, en lien avec l’axe « mémoire et citoyenneté ».

En maintenant le lundi comme journée de classe, l’institution scolaire rappelle que le moment de mémoire doit être intégré au temps éducatif, et non placé en marge.


Cas pratiques et vérifications

Pour vous assurer de la bonne compréhension de la situation :

  • Si votre enfant est dans une école publique : prévoyez qu’il y aura cours le lundi 10 novembre, à moins d’annonce contraire.
  • Si votre enfant est dans un établissement privé : consultez l’établissement pour savoir s’il a prévu une journée pédagogique ou une fermeture.
  • Vérifiez les informations sur : transport, cantine, garderie, car ces services seront en principe actifs.
  • En cas d’absence légitime : justifiez-la auprès de l’établissement selon les modalités habituelles (motif médical, transport, etc).
  • Si vous envisagiez un départ le lundi matin : anticipez tout de même la présence ou prévoyez une alternative (centre de loisirs, baby-sitter, etc).

Pour les enseignants et les équipes pédagogiques

Pour les équipes éducatives, cette journée de reprise pose quelques enjeux :

  • Le lundi 10 novembre sera la reprise après les vacances et juste avant une journée de commémoration. Il faudra veiller à la gestion du rythme, de l’attention des élèves, de l’organisation des classes.
  • Certains enseignants pourront profiter de cette période pour préparer la célébration du 11 novembre : visite d’un monument aux morts, intervention d’un ancien combattant, discussion en classe.
  • Dans les établissements où un « pont » a été accordé, une communication est primordiale pour que les familles soient correctement informées et que la continuité pédagogique soit assurée.
  • Les équipes doivent adapter leur fonctionnement pour que l’aménagement ne pénalise pas les apprentissages.

Quels enseignements tirer de cette situation ?

  • Cette situation rappelle que les jours fériés et les ponts ne sont pas automatiquement applicables dans l’enseignement. Chaque date reste encadrée par le calendrier scolaire.
  • Elle souligne l’importance de la communication entre l’établissement et les familles pour éviter les malentendus.
  • Elle met en lumière les différences d’organisation entre le secteur public et privé.
  • Elle rappelle aussi que le temps de commémoration doit être intégrée dans l’emploi du temps de l’élève et non seulement perçu comme un jour « off ».
  • Enfin, elle illustre que les familles doivent anticiper et vérifier les informations pour adapter leur organisation (travail des parents, garderie, transport…) autour d’une journée de classe.

En résumé

Le lundi 10 novembre 2025, les élèves de France sont attendus à l’école comme un jour normal. Le mardi 11 novembre reste une journée de commémoration nationale, mais ne donne pas droit à un pont scolaire automatique. Seuls quelques établissements privés, après décision interne, peuvent fermer ou aménager la journée du lundi, transformée en journée pédagogique. Les familles doivent vérifier l’organisation de l’établissement de leur enfant et organiser la logistique en conséquence. L’assiduité scolaire reste une obligation, et la journée s’inscrit dans un temps de mémoire et d’engagement citoyen.

Si vous le souhaitez, je peux également vous fournir un tableau département par département des établissements qui ont annoncé un pont pour ce lundi 10 novembre — souhaitez-vous que je le prépare ?