La circulation à Rennes connait depuis quelques jours un chaos inédit. Un bus a pris feu mercredi 10 septembre sur la rocade, causant d’importants dégâts au pont de l’Alma. Cela entraîne une interdiction de circulation et des déviations lourdes qui saturent déjà les routes, surtout en cette période d’ouverture du salon de l’élevage, événement majeur attendu mardi 16 septembre. Ce contexte rend les déplacements pénibles et risque de durer plusieurs semaines, voire des mois pour certains véhicules. Voici un tour d’horizon des raisons de ce blocage et des conséquences pour les automobilistes.
L’incendie du bus et ses dégâts sur la rocade
Le mercredi 10 septembre, un bus a été incendié sur la rocade rennaise dans le cadre d’une manifestation. Le feu a causé des dégâts importants au pont de l’Alma. La Direction des routes de l’Ouest (Diro) évoque des dommages « importants » sans pouvoir encore certifier la solidité du béton. Par mesure de sécurité, le pont reste fermé à toute circulation. La réouverture ne devrait pas intervenir avant le 26 septembre pour les véhicules légers. Pour les poids lourds, la restriction pourrait durer plusieurs mois.
En attendant, le trafic est détourné vers des voies secondaires. Or, cette déviation concentre un flux trop dense et provoque embouteillages et ralentissements massifs. Ce changement brutal perturbe fortement les habitudes des Rennais. Par exemple, Emmanuelle, habitante du sud, met désormais trente minutes pour un trajet qui prenait normalement vingt minutes. Sébastien, conducteur régulier vers Acigné, multiplie par trois son temps de trajet, atteignant plus d’une heure.
Des déviations qui engorgent la rocade et les axes secondaires
Les déviations prises suite à l’incendie ont fortement impacté la fluidité automobile. La rocade sud, axe déjà très fréquenté, voit désormais son trafic saturé à longueur de journée. Bison Futé affiche systématiquement des zones rouges indiquant des bouchons importants. Outre la rocade, les petites routes rurales du secteur sud subissent elles aussi une hausse spectaculaire du trafic.
L’application Waze, très utilisée pour éviter les embouteillages, aggrave involontairement la situation. En conseillant des itinéraires alternatifs, elle fait basculer une partie des flux vers ces routes secondaires qui ne sont pas conçues pour un tel trafic. Cela provoque des blocages dans les villages et hameaux comme Noyal-Châtillon-sur-Seiche, où la circulation devient déraisonnable. Les riverains subissent ainsi un afflux de voitures inhabituelles, créant colère et frustration.
Le salon de l’élevage aggrave la situation sur les routes
Le lundi 15 septembre marque le début du Space, deuxième plus grand salon agricole national, organisé au Parc-Expo de Rennes. Cet événement attire chaque année environ cent mille visiteurs venus de toute la France. Naturellement, l’afflux généré alourdit encore le trafic autour des accès au parc et sur la rocade.
En cette période tendue, le parcours des visiteurs se heurte donc à un trafic déjà saturé à cause des déviations. Des bouchons monstres sont anticipés pour les prochains jours, notamment le mardi 16 septembre jour d’ouverture. Les professionnels comme les habitants s’attendent à des ralentissements colossaux et prolongés. Cette situation, combinée à la mobilisation annoncée des syndicats le 18 septembre, crée un climat de forte frustration.
Les conséquences pour les habitants et travailleurs rennais
Les habitants du sud de Rennes payent le prix fort de cette crise. En plus des retards quotidiens, la qualité de vie est impactée par le stress et la fatigue liés aux embouteillages prolongés. Sébastien a déjà dû poser plusieurs jours de congés pour éviter les heures d’afflux. Il regrette de ne plus pouvoir arriver au travail à l’heure et de perdre beaucoup de temps à l’arrêt. Emmanuelle, elle, craint que cette situation ne s’éternise bien au-delà du mois de septembre.
Pour les entreprises et commerces, ce blocage affecte la productivité et la gestion des équipes. Les retards des salariés compliquent l’organisation. Pour l’administration, réparer et sécuriser le pont représente une priorité. Mais les délais s’allongent. La multiplication des événements dans le même calendrier accentue cette crise routière qui s’annonce difficile à résoudre.
La circulation à Rennes vit une période de crise majeure causée par l’incendie d’un bus sur la rocade et les dégâts au pont de l’Alma. Les déviations mises en place saturent les routes encombrant aussi bien la rocade que les petites voies secondaires. L’ouverture imminente du salon de l’élevage, qui attire une foule importante, ajoute une pression supplémentaire sur le trafic. Les Rennais doivent donc s’attendre à subir des embouteillages prolongés et désordres pendant plusieurs semaines.
Cette situation pénalise surtout les habitants du sud de la métropole, dont le quotidien est bouleversé. La Direction des routes annonce une fermeture jusqu’au 26 septembre au minimum et plusieurs mois pour les poids lourds. En attendant, il convient d’anticiper ses déplacements pour limiter le stress et éviter les heures de pointe. De leur côté, les autorités doivent accélérer les expertises et réparations essentielles pour revenir à une circulation normale. Rennes fait face à un défi de taille qui risque de durcir la mobilité urbaine, rendant les trajets quotidiens plus longs et compliqués.