Chômage partiel : un dispositif essentiel de sauvegarde
Hier, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a annoncé à la télévision qu’en date du 27 mars 220.000 entreprises françaises avaient demandé à bénéficier du chômage partiel. Ainsi, à ce jour, ce recours temporaire concernerait au total 2,2 millions de salariés.
Une mesure phare de sauvegarde de l’emploi
La possibilité de bénéficier de ce dispositif de soutien constitue une mesure phare, face à la situation inédite engendrée par la crise du coronavirus. Pour preuve, en une seule journée, entre le jeudi et le vendredi, les demandes d’accès au chômage partiel ont progressé d’environ 65.000. Désormais, ces demandes concernaient donc plus de « 2,2 millions de salariés ». Soit, en une seule journée, une progression de « 600.000 de plus ». Selon Muriel Pénicaud, cette hausse représente pas moins de « plusieurs milliers de demandes par minute ». Les principaux secteurs professionnels demandeurs sont ceux de « l’industrie, l’hébergement et la restauration, la construction et le commerce non alimentaire ». De plus, Muriel Pénicaud a précisé que des activités comme celle des garages étaient aussi « très touchées en ce moment ». Ce, en raison du confinement.
Eviter les licenciements
En appliquant massivement cette mesure de chômage partiel, le Gouvernement souhaite avant tout « éviter les licenciements ». En effet, face aux médias, c’est le point essentiel que la ministre a mis en avant. Lors de sa déclaration, Muriel Pénicaud, a précisé que grâce à ce dispositif, l’exécutif voulait, autant que possible, « […] éviter la casse sociale ». Par la suite, cela devrait permettre aux entreprises de « […] repartir avec leurs compétences ». Jusqu’à présent, ce dispositif de soutien remplit son rôle. En effet, il est parvenu à limiter les inscriptions au chômage. De fait, au cours de la troisième semaine de mars, celles-ci n’ont augmenté en volume global que de 20.000. Cela, comparativement à la même période de l’année dernière. Alors que les embauches, elles, ont baissé d’environ 70 % dans le pays.
Un dispositif de soutien mis en place très rapidement
Pour l’instant, rares sont les domaines épargnés par la chute massive des emplois. En effet, à part des secteurs préservés, comme ceux de l’agriculture de proximité, ou encore la fabrication des masques de protection, de multiples métiers sont fortement impactés. Face à ce constat évident, Muriel Pénicaud a répété le même message « Ne licenciez pas, utilisez le chômage partiel. Vous garderez vos compétences et vous ne mettrez pas vos salariés au chômage. » De plus, la ministre a rappelé que le dispositif du chômage partiel fonctionnait même pour « un seul salarié ». Par ailleurs, elle a précisé que « Toutes les demandes qui n’ont pas eu de réponse en 48 heures sont réputées acquises […]. » Ensuite, si besoin, la ministre a déclaré que d’éventuels contrôles seront faits « a posteriori ». Cela, une fois que la crise sanitaire sera apaisée.
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