Choix des trains qui roulent : des principes dictés par l’urgence
Alors que la grève dans les transports dure toujours, comment la SNCF fait-elle son choix des trains qui vont circuler ? Un vrai casse-tête, dû à la mobilisation des cheminots contre la réforme des retraites. Malgré ce mouvement social, la société ferroviaire doit parvenir à assurer un maximum de trajets. Cela, bien qu’elle soit confrontée à une pénurie de conducteurs.
Une stratégie de crise
Actuellement, l’une des méthodes privilégiée par la SNCF est de faire rouler des TGV à double niveau, comme les INOUIS, afin de pouvoir offrir plus de places aux voyageurs désemparés. Ainsi, depuis 15 jours, malgré un nombre de trains insuffisants, le groupe ferroviaire s’efforce d’utiliser une stratégie de crise. Celle-ci est basée sur des « plans de transport », mis à jour quotidiennement. Cela, afin d’optimiser son choix des trains qui roulent. Clairement, le but de la SNCF reste de transporter un maximum de voyageurs. En tenant compte des réservations enregistrées, mais aussi des multiples contraintes techniques, imposées par les grévistes. En effet, au moment critique de la fin des vacances de Noël, les flux sont toujours très tendus. De fait, il faut trouver des solutions de dernière minute, pour des dizaines de milliers de voyageurs aux abois.
Des paramètres clés
Le choix des trains qui roulent durant la grève obéit à des paramètres précis.L’un des paramètres essentiels pour faire son choix des trains qui roulent est le taux des grévistes existant parmi les conducteurs. A partir de cette disponibilité, de nombreux éléments déterminants se clarifient. L’avantage d’un mouvement social qui dure est de permettre d’effectuer certaines prévisions. Même si elles comportent une relative marge d’erreur. En tenant compte de ces estimations, la SNCF peut répartir son personnel non-gréviste sur des postes-clés. Cela, afin de parvenir à faire circuler un maximum de trains. Cependant, elle doit également tenir compte d’autres personnels que ceux constitués par les conducteurs ou les contrôleurs. Notamment, les employés qui sont chargés d’entretenir les rames. Car des vérifications impératives doivent être faites quotidiennement. Souvent, ces tâches de maintenance s’anticipent. Cela permet de pouvoir garantir un maximum de trafic. Cette maintenance conditionne directement la sécurité des voyageurs. Une priorité absolue pour la SNCF.
Privilégier les grands axes
Un premier critère de la SNCF pour déterminer le choix des trains qui roulent est de privilégier les vendredis et les dimanches. Surtout en soirées. Ensuite, pour faire le choix des trains qui roulent, en plus du critère des horaires les plus demandés, vient s’ajouter celui des destinations prioritaires. Ainsi, quand il n’est pas possible de desservir des gares peu importantes, en bout de ligne, la SNCF s’efforce de conserver les arrêts dans les grandes villes. De cette façon, les voyageurs peuvent quand même s’arranger pour finir leur trajet, initialement prévu. Ce compromis favorise au maximum les rotations des trains qui restent. Enfin, les trains omnibus sont privilégiés, par rapport aux lignes directes. En effet, ce procédé permet lui aussi de déposer plus de passagers. Dans ce cas, les tarifs des trajets choisis sont eux aussi déterminants. Notamment les trains low-cost OUIGO sont prioritaires. Car ils permettent d’acheter plus de places que dans les TGV classiques. En moyenne, 250 de plus.
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