Dans les cantines scolaires à Lyon, après la vive polémique soulevée en février, suite à des menus exclusivement végétariens, la viande a fait son retour. Cependant, elle n’est servie aux élèves qu’un jour sur cinq.
Une réintroduction limitée
En février dernier, le choix fait par la mairie de Lyon de supprimer toute viande dans ses cantines scolaires avait créé de forts remous. Sans doute pour calmer le jeu, depuis ce 26 avril, les menus carnés ont refait leur apparition dans les établissements. Toutefois, de façon limitée, puisqu’ils ne sont servis qu’une fois par semaine. Cela, sur cinq jours ouvrés. Par ailleurs, les élèves qui désirent manger de la viande n’ont pas le droit ce jour-là de commander une entrée. Pour justifier cette contrainte, la mairie écologiste a expliqué, par la voix de Gautier Chapuis, responsable de l’alimentation locale, que le gain de temps était toujours une priorité dans les réfectoires. Crise sanitaire oblige. En effet, le protocole à respecter impose deux mètres de distanciation entre les groupes de classe. Ce qui limite considérablement le volume des élèves que l’on peut servir.
Cantines scolaires à Lyon : un aménagement provisoire des
Aujourd’hui, la municipalité de Lyon s’efforce de continuer à servir 27.000 repas quotidiens dans ses cantines scolaires. Pour y parvenir, elle a dû installer des tables supplémentaires dans les gymnases. Afin de respecter la distanciation. De plus, elle a aussi allongé la durée des déjeuners. Par ailleurs, en remplaçant la viande par du poisson ou des oeufs, grâce à des menus simplifiés, les établissements ont réussi à écourter les temps d’attente. Depuis deux jours, la mairie a expliqué qu’elle avait pris soin de repenser les pauses-déjeuner. Ce qui lui a permis de réintroduire des menus carnés. Toute en admettant que cela n’était pas complètement un vrai « […] retour à la normale ».
Une prochaine réintroduction sous contrôle
Pour l’instant, à Lyon, une réintroduction quotidienne de la viande dans les cantines scolaires n’est pas au programme. D’ailleurs, avant d’en arriver là, il faudra d’abord connaître le contenu des futurs protocoles sanitaires. En tous cas, l’année prochaine, les contraintes diététiques des cantines changeront certainement. Notamment, parce que ce ne sera plus le groupe Elior qui sera fournisseur. De plus, il faut s’attendre à ce que l’obligation d’utiliser au moins la moitié des aliments produits localement modifie les habitudes. Ce qui rejaillira sur l’agriculture lyonnaise. En effet, celle-ci devra sans doute satisfaire une demande croissante et plus exigeante en produits bio. Ainsi, pour être à nouveau validée, la viande devra impérativement être d’une qualité irréprochable. Ce qui n’empêchera pas les élèves végétariens de continuer à l’être. Actuellement, sur place, environ la moitié a déjà fait ce choix.
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