Actuellement, les stations utilisées pour le fonctionnement des satellites utilisent quasiment la même bande de fréquences que celle de la 5G. Ce qui pourrait entraîner un futur brouillage des satellites par la 5G. Or, ces risques d’interférences inquiètent l’ARCEP qui a décidé de les anticiper.
Une consultation sur le brouillage des satellites par la 5G
Dernièrement, afin d’éviter le brouillage des satellites par la 5G, l’ARCEP a lancé une consultation publique. De façon à faire cohabiter harmonieusement les réseaux mobiles de la 5G avec les stations du service fixe servant aux satellites. Cette consultation devrait servir à éviter des interférences entre les nouvelles antennes de la bande coeur de la 5G, approximativement celle des 3,5 GHz, très voisine de celle des satellites utilisant les 3,8-4,2 GHz. En effet, cette dernière sert aujourd’hui entre les satellites et les réseaux d’accès à l’Internet fixe. Après différents tests, la consultation en cours devrait s’achever avant le 29 octobre 2021.
Des contraintes techniques à anticiper
Cependant, malgré les précautions déjà prises, grâce à des simulations réalisées par l’ANFR, d’éventuels brouillages restent possibles. Par conséquent, un filtrage plus rigoureux entre les équipements 5G et les stations servant aux satellites pourrait être nécessaire. Par la suite, cette précaution pourrait imposer de nouvelles contraintes techniques aux opérateurs. Non seulement en matière d’utilisation des fréquences, mais aussi concernant leurs choix de localisation de sites et leur durée d’existence.
Des conséquences néfastes sur les prévisions météorologiques ?
Par ailleurs, les réseaux sans fil de la 5G pourraient aussi brouiller les prévisions météorologiques. Cette crainte a notamment été exposée dans la revue scientifique britannique Nature, très respectée, dans l’un de ses articles d’avril 2019. Cependant, ce risque de surcharge des faisceaux hertziens, également pointé du doigt par l’ARCEP, pourrait n’être que potentiel. Ainsi, les observations de la Terre par satellites, cruciales pour prévoir la météo, pourraient continuer à s’effectuer sans problème. Pour cela, il faudra juste veiller à ce que les blocs de fréquences attribués ne se chevauchent pas. Sans quoi, un risque de brouillage des satellites par la 5G, pouvant interférer avec les prévisions météo, voire certains usages militaires, pourrait survenir.
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