Entre Manche et Atlantique, la Bretagne s’affirme comme une région à la fois maritime, agricole et numérique. Son identité forte, son littoral exceptionnel, son réseau dense de villes moyennes et sa culture de coopération en font un territoire particulièrement dynamique en matière de développement économique, touristique et environnemental.
Un territoire tourné vers la mer et l’innovation

Avec ses grands ports (Brest, Lorient, Saint-Malo, Roscoff) et ses multiples ports de pêche, la Bretagne vit au rythme de la mer. Les collectivités misent sur cette dimension maritime pour structurer des filières d’avenir : construction et réparation navales, énergies marines renouvelables, biotechnologies marines, logistique portuaire décarbonée. Autour de Brest notamment, pôles de compétitivité, universités, entreprises et Région coopèrent pour faire de la pointe bretonne un laboratoire de l’économie bleue.
Parallèlement, la Bretagne s’est imposée comme un territoire numérique majeur. L’axe Rennes–Saint-Malo, mais aussi les métropoles et agglomérations de Brest, Lorient, Vannes ou Quimper, accueillent un tissu dense de start-up et d’ETI dans les télécoms, la cybersécurité, les logiciels ou les services numériques. Les collectivités soutiennent ce mouvement par des technopoles, des incubateurs, des fablabs et un effort massif de couverture Très Haut Débit jusque dans les communes rurales.
Une puissance agroalimentaire en transition
L’intérieur des terres bretonnes reste marqué par l’agriculture et l’agroalimentaire. Élevage porcin, volailles, lait, légumes de plein champ, cultures spécialisées : la région joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire nationale et européenne. Chambres d’agriculture, coopératives, intercommunalités et Région travaillent ensemble à la montée en gamme des productions : qualité sanitaire, labels, circuits courts, réduction des intrants, gestion des effluents et de l’eau.
Les collectivités encouragent aussi la diversification : production d’énergies renouvelables sur les exploitations, accueil touristique à la ferme, ateliers de transformation locaux, développement de l’agroécologie. L’objectif est double : maintenir un nombre significatif d’exploitations familiales et réduire l’empreinte environnementale historique de certaines pratiques intensives.
Tourisme : entre littoral, patrimoine et culture vivante
Avec plus de 2 700 km de côtes, des îles emblématiques (Belle-Île, Groix, Bréhat, Ouessant…), une multitude de ports de caractère et de cités historiques (Rennes, Vannes, Quimper, Saint-Malo, Dinan…), la Bretagne figure parmi les premières régions touristiques françaises. Les offices de tourisme et les intercommunalités valorisent un tourisme de séjour, axé sur la randonnée (GR34), le nautisme, le cyclotourisme, la découverte du patrimoine religieux et médiéval, mais aussi la culture bretonne : festivals, musique, langue, gastronomie.
Les collectivités cherchent à mieux répartir les flux dans l’année et dans l’espace, en mettant en avant l’arrière-pays (Monts d’Arrée, Brocéliande, vallées intérieures) et en diversifiant l’offre : tourisme de nature, bien-être, tourisme spirituel, tourisme d’affaires. L’industrie touristique devient ainsi un pilier structurant pour le commerce, l’artisanat et l’emploi saisonnier.
Environnement : une région en pointe sur la transition
Confrontée à des enjeux sensibles (qualité de l’eau, algues vertes, artificialisation du littoral), la Bretagne s’est engagée dans une trajectoire de transition écologique ambitieuse. Plans climat intercommunaux, programmes de réduction des nitrates, restauration des zones humides, développement des transports collectifs et des mobilités douces constituent des axes prioritaires. Les parcs naturels régionaux et marins jouent un rôle majeur de médiation entre acteurs économiques, élus et associations.
La région mise fortement sur les énergies renouvelables : éolien terrestre, éolien en mer, hydrolien, biogaz, solaire, réseaux de chaleur bois. Ces projets s’accompagnent d’un effort de concertation avec les habitants et les usagers de la mer, afin de concilier transition énergétique, protection des paysages et maintien des activités traditionnelles, notamment la pêche.
Une gouvernance fondée sur la coopération
La Bretagne se distingue enfin par une culture de la concertation territoriale. Contrats de territoire, agences d’urbanisme, pôles d’équilibre territoriaux et ruraux, pays, parcs naturels : les acteurs publics ont l’habitude de travailler en réseau. Cette coopération facilite la gestion de sujets complexes – mobilités, foncier, santé, logement – et renforce la cohérence des politiques publiques. Elle contribue à l’image d’une région solidaire, innovante et attachée à ses racines.


