Blocs de fréquences : un programme donnant-donnant
L’attribution des blocs de fréquences prévue par l’ARCEP devrait avoir lieu en deux temps. Le premier obéira à un principe de prix fixe, et le second à un système de mise aux enchères. Ainsi, cette stratégie devrait garantir un déploiement plus rapide du réseau 5G à venir.
Des chantiers exigeants
L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes vient de proposer aux quatre opérateurs français des contraintes de déploiement de la 5G très strictes. Ainsi, Orange, SFR, Bouygues et Free devront respecter des délais relativement courts pour déployer ce réseau. En échange, l’ARCEP est prête à proposer des prix modérés pour attribuer les blocs de fréquences nécessaires. Par conséquent, ce premier accord devrait réduire les recettes de l’État. Cependant, le Gouvernement a accepté ce principe. En effet, l’exécutif nourrit de grandes attentes concernant les possibilités économiques de ce futur réseau. De fait, il permettra des débits nettement supérieurs à celui de la technologie 4G actuelle. Cela devrait être un réel progrès pour le trafic numérique des grandes métropoles, qui accueillent par définition une population très dense.
Des attributions des blocs de fréquences en deux temps
Dans un premier temps, l’ARCEP vient de proposer d’attribuer à chaque opérateur les blocs de fréquences entre 40 et 60 MHz. Pour cela, l’Autorité compte appliquer un prix fixe et modéré. Cependant, en échange, les fournisseurs d’accès devront respecter des engagements préalables stricts, par rapport à leurs chantiers. Surtout en terme de délais. Ensuite, durant une seconde phase, l’ARCEP mettra aux enchères les blocs de fréquences de 10 MHz. Cette vente, beaucoup plus lucrative, sera limitée à 100 MHz par opérateur. Ces blocs de fréquences particuliers ont des caractéristiques propres. Notamment en matière de pénétration dans les bâtiments, de surface de couverture, ou de débits, plus ou moins importants. Dès l’année prochaine, chaque opérateur devrait déjà couvrir deux villes. Par la suite, un nombre précis de sites est prévu. A savoir, 3.000 sites actifs en 2022, 8.000 en 2024, et 12.000 en 2025.
Vers la fin des zones blanches
L’ARCEP va bientôt attribuer les blocs de fréquences de la 5G aux opérateurs français.L’ARCEP a précisé que le déploiement prévu de la 5G ne devrait pas négliger les territoires jugés peu denses. Ainsi, selon le plan d’action de l’Autorité des télécoms, près d’un quart des nouveaux sites 5G devront être installés dans ces territoires peu peuplés. Ce principe équitable contribuera à réduire la fracture numérique. Cela, afin de permettre le développement d’une activité économique dans tout l’Hexagone.
Un Plan d’action dès septembre prochain
La clôture de la consultation publique lancée par l’ARCEP le 15 juillet se fera le 4 septembre 2019. Après cette date butoir, l’ARCEP établira le Plan d’action définitif de la 5G. Notamment, en définissant clairement le réseau nécessaire aux futures antennes-relais. Normalement, les blocs de fréquences qui seront attribués le seront pour une période quinze ans. Cependant, une extension de cinq années supplémentaires sera possible. L’ARCEP devra aussi choisir rapidement les équipementiers qui permettront d’installer les réseaux à activer. Parmi eux, Nokia, Huawei et Cisco sont sur les rangs.
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