La France est à un moment critique, avec un gouvernement qui pourrait bien tomber. Ça secoue vraiment les marchés financiers, et pas qu’un peu. Le CAC 40 a pris cher, et les banques, ainsi que les entreprises qui travaillent beaucoup avec l’État, sont dans le viseur. En plus de nos soucis internes, il y a aussi ce qui se passe aux États-Unis avec la Réserve fédérale qui ajoute de l’huile sur le feu. On se demande si on va s’en sortir sans une grosse crise financière.
La France Face à une Crise Financière Imminente
La Bourse de Paris traverse une période vraiment compliquée. Ce mardi, le CAC 40 a chuté de 1,70%, s’établissant à 7 710 points, après avoir même perdu 2,2% en cours de séance. La veille, l’indice avait déjà cédé 1,59%. L’ambiance est lourde, avec les tensions qui montent entre Donald Trump et la Fed d’un côté, et la crise politique en France de l’autre. Trump essaie de virer Lisa Cook, une des gouverneures de la Réserve fédérale, pour faute grave. C’est un bras de fer qui pose des questions sur l’indépendance de la Banque centrale américaine. À Paris, les investisseurs ont les yeux rivés sur l’annonce de François Bayrou. Le Premier ministre va soumettre son gouvernement à un vote de confiance dans deux semaines. C’est un scrutin à haut risque, car les principales forces d’opposition ont déjà dit qu’elles refuseront de soutenir l’exécutif. Ce scénario fait ressurgir la peur d’un blocage institutionnel en France, ce qui compliquerait encore la gestion d’une trajectoire budgétaire déjà sous tension. Les investisseurs sanctionnent logiquement les secteurs les plus touchés par la dépense publique. Les banques, les services aux collectivités, les infrastructures et les concessionnaires sont parmi ceux qui baissent le plus sur le SBF 120. Leur valorisation souffre de l’incertitude réglementaire et budgétaire. Pour les entreprises qui dépendent de l’État, le tunnel risque d’être long avant la sortie de crise. Tant que la France n’apporte pas de visibilité politique, les marchés ne devraient pas lui accorder de répit. Les valeurs bancaires, les concessionnaires et Viridien sont particulièrement touchés. Les valeurs bancaires : le spectre d’une chute du gouvernement Bayrou fait trembler la place parisienne. L’annonce du Premier ministre de soumettre son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre a provoqué une forte baisse du compartiment bancaire. BNP Paribas (-4,2%), Crédit Agricole (-5,4%) et Société Générale (-6,8%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40. La perspective d’une censure, déjà alimentée par le refus annoncé des principales oppositions de soutenir l’exécutif, a ravivé les inquiétudes sur la trajectoire budgétaire française. Avec un déficit à 5,8% du PIB et une procédure européenne pour déficit excessif, Paris reste sous surveillance. Résultat, l’écart de taux entre la France et l’Allemagne à 10 ans a bondi à 77 points de base, un niveau inédit depuis avril. Ce différentiel, qui mesure la prime de risque demandée par les investisseurs, montre un affaiblissement de la confiance dans la signature de la dette française. Les concessionnaires : l’instabilité politique française frappe aussi de plein fouet le secteur des concessionnaires et des prestataires de services publics. Derichebourg (-3,3%), Elior (-3,9%), Spie (-5,2%), Vinci (-5,8%) et Eiffage (-7,8%) sont lourdement sanctionnés par le vote de confiance annoncé par Bayrou. Le marché redoute des gels d’investissements, des reports d’appels d’offres et, surtout, un retour de taxes sur les infrastructures, déjà expérimentées en 2024. Les entreprises les plus exposées aux contrats publics, comme Elior ou Derichebourg, pourraient être les premières victimes du plan d’économies prévu en 2026. Les investisseurs n’ont pas attendu pour sanctionner : le secteur, fortement dépendant de la dépense publique, s’affiche mal.
Le Gouvernement Bayrou Sous Haute Tension
Le Premier ministre François Bayrou place son gouvernement dans une position délicate. Il a annoncé qu’il soumettrait son équipe à un vote de confiance le 8 septembre. C’est un pari risqué, car les principaux partis d’opposition ont déjà fait savoir qu’ils refusaient de le soutenir. Cette situation fait craindre un blocage des institutions françaises, ce qui compliquerait encore la gestion des finances publiques déjà sous pression.
Les conséquences sur les marchés financiers sont immédiates :
- Les valeurs bancaires comme BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale chutent lourdement. Les investisseurs s’inquiètent de la stabilité budgétaire du pays.
- Les entreprises liées aux services publics et aux concessions, telles que Vinci et Eiffage, sont également pénalisées. Elles redoutent des gels d’investissements et des reports de projets.
- L’écart de taux entre la dette française et allemande s’élargit, signe d’une méfiance accrue des marchés envers la France.
Si le gouvernement ne parvient pas à obtenir la confiance du Parlement, le président Macron devra probablement nommer un nouveau Premier ministre. Ce dernier devra alors immédiatement s’attaquer à l’épineuse tâche de faire adopter le budget 2026 dans un paysage politique très fragmenté. L’incertitude politique risque de s’installer durablement, rendant la tâche encore plus ardue pour rassurer les partenaires étrangers et présenter un budget solide.
L’Impact des Turbulences Américaines sur les Marchés Européens
Les marchés financiers européens traversent une période agitée, et une partie de cette nervosité vient directement des États-Unis. On a appris récemment que le président américain avait décidé de limoger Lisa Cook, une des gouverneures de la Réserve fédérale. C’est un mouvement qui fait beaucoup parler, car il soulève des questions sur l’indépendance de cette banque centrale, censée être à l’abri des pressions politiques.
Cette décision, qui est d’ailleurs contestée sur le plan juridique, donne l’impression que le pouvoir exécutif américain veut mettre son nez dans les affaires de la Fed. Pour beaucoup, c’est un coup dur porté à la crédibilité de l’institution. L’idée que la politique monétaire américaine puisse être influencée par des décisions politiques crée une inquiétude générale. Cela pourrait se traduire par plus de mouvements imprévisibles sur les devises et les taux d’intérêt, et forcément, ça se répercute sur nous, ici en Europe.
En gros, on a deux gros nuages qui s’accumulent :
- L’instabilité politique en France, avec le gouvernement qui doit faire face à un vote de confiance.
- L’incertitude sur l’indépendance de la Fed aux États-Unis, suite au limogeage de Lisa Cook.
Cette combinaison des deux événements rend les investisseurs assez nerveux. Ils craignent que la politique monétaire américaine devienne moins prévisible, ce qui augmente le risque de secousses sur les marchés mondiaux. Les places financières européennes, déjà sous pression à cause de signes de ralentissement économique, n’ont pas vraiment de quoi se rassurer avec ce qui se passe outre-Atlantique.
Les Secteurs les Plus Exposés à la Tempête Économique
La situation politique actuelle met vraiment à mal certains secteurs de l’économie française. On voit bien que les entreprises qui dépendent beaucoup des décisions de l’État ou des grands projets d’infrastructure sont les premières à trinquer. C’est le cas des banques, par exemple. Elles sont super sensibles à la moindre secousse politique, car ça joue directement sur la confiance des investisseurs et sur les taux d’intérêt. Quand il y a de l’incertitude, elles prennent cher.
Et puis, il y a tout le secteur du BTP et des concessions. Ces boîtes font d’énormes chantiers, souvent financés par l’argent public. Si le gouvernement est en difficulté ou s’il y a un blocage budgétaire, c’est tout de suite la douche froide : les investissements sont gelés, les appels d’offres repoussés. On a l’impression qu’elles sont toujours en première ligne quand ça va mal.
En gros, les entreprises les plus touchées, ce sont celles qui ont des liens forts avec la dépense publique. On peut penser à :
- Les banques, qui voient leur valorisation chuter avec le risque politique.
- Les entreprises de BTP et de concessions, qui craignent des arrêts de chantiers ou des taxes supplémentaires.
- Les sociétés qui travaillent directement pour l’État, comme certaines dans les services aux collectivités, qui pourraient voir leurs contrats remis en question ou leurs budgets réduits.
L’Histoire Répète-t-elle ses Erreurs Budgétaires ?
L’histoire nous rappelle que les erreurs budgétaires peuvent avoir des conséquences graves. La France a déjà traversé des périodes difficiles, notamment la crise politico-financière de 1924-1926. À cette époque, le pays peinait à se remettre de la Première Guerre mondiale, avec un coût de conflit colossal. L’État avait privilégié l’émission de bons à court terme et les avances de la Banque de France plutôt que d’augmenter les impôts pour financer l’effort de guerre. Cela a engendré une inflation importante et une dépréciation du franc.
Les finances publiques étaient sous pression à cause de la baisse des recettes et de l’évasion fiscale. La reconstruction du pays, évaluée à des sommes astronomiques, ajoutait à la charge. L’idée que « l’Allemagne paierait » a conduit à continuer de dépenser sans contrôle, creusant le déficit budgétaire. Quand le Cartel des gauches est arrivé au pouvoir en 1924, la dette était déjà très élevée.
Ce qui est frappant, c’est la similitude avec la situation actuelle :
- Le flou entretenu par les responsables politiques : Comme sous le gouvernement Herriot, on observe aujourd’hui une tendance à cultiver l’incertitude sur les mesures à venir.
- La difficulté à prendre des décisions courageuses : Il faudrait, comme l’a fait Poincaré, avoir le courage de mettre en place des mesures potentiellement impopulaires mais nécessaires.
- Le risque de l’inaction : Faire l’autruche, comme l’ont fait certains cabinets à l’époque, en privilégiant une « illusion d’un règlement par l’inflation contrôlée », retarde l’assainissement des finances publiques.
À l’époque, l’absence d’un programme clair et rapide avait entraîné une perte de confiance du public. Le gouvernement de Raymond Poincaré, en revanche, a agi avec détermination. Il a annoncé des réductions de dépenses concrètes et symboliques, comme la fermeture de tribunaux et de sous-préfectures, et la suppression de postes administratifs. Ces actions ont permis de rétablir la confiance, de stabiliser le franc et de faire revenir les capitaux. Le courage de sabrer dans les dépenses et d’agir promptement sont des leçons clés de cette période. Un siècle plus tard, la simple annonce de mesures ne suffira pas ; il faut une stratégie claire et une exécution rigoureuse pour éviter de répéter les erreurs du passé.
La France Doit Prouver sa Capacité à Rassurer
La France doit absolument montrer qu’elle sait gérer ses finances pour calmer les marchés. Les partenaires étrangers regardent de près si le pays peut présenter un budget qui tient la route. Sans ça, la confiance ne reviendra pas.
Il faut dire que la situation actuelle n’aide pas. Entre l’instabilité politique ici et les secousses aux États-Unis, les investisseurs sont sur les nerfs. Ils ont peur que la politique s’en mêle trop dans les décisions économiques importantes, comme celles de la banque centrale américaine. Ça rend tout le monde plus nerveux.
Pour que ça aille mieux, il faudrait que le gouvernement fasse preuve de courage. On a vu dans le passé, comme avec Raymond Poincaré, que des mesures claires, même si elles sont difficiles, peuvent rassurer. Le problème, c’est que quand les politiques ne se mettent pas d’accord, comme on a pu le voir avec le Cartel des gauches, ça crée des déficits qui s’accumulent et une perte de confiance générale. C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui.
Il faut aussi compter sur la réaction des Français. Si les mesures sont difficiles, il est important qu’elles soient acceptées. On a vu que quand les gens veulent de la stabilité, ils peuvent faire preuve de compréhension. Mais ça ne marche que si le gouvernement montre qu’il a un plan solide et qu’il s’y tient. La trajectoire budgétaire de la France est sous le regard de toute l’Europe, donc il faut vraiment que le pays prouve qu’il peut gérer la situation.
Un avenir incertain pour les marchés
La situation actuelle en France, marquée par une crise politique, crée une grande nervosité sur les marchés. Les investisseurs regardent de près le vote de confiance qui s’annonce. Si le gouvernement ne parvient pas à rassurer, cela pourrait prolonger l’instabilité. En parallèle, les décisions de la Réserve fédérale américaine ajoutent une couche d’incertitude. Tout cela pèse sur la Bourse de Paris, qui voit ses principaux indices chuter. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui dépendent des dépenses publiques, comme les banques et les entreprises de construction. Tant que la visibilité politique ne revient pas, les marchés risquent de rester sous tension. Les prochains jours seront donc décisifs pour la confiance des investisseurs et la stabilité économique du pays.