Le vieillissement de la population transforme profondément les besoins des territoires. Les communes, premier échelon de proximité, se retrouvent en première ligne pour accompagner les seniors : logement, mobilité, santé, prévention, lien social. Le défi est de permettre à chacun de bien vieillir à domicile, dans des conditions dignes et sécurisées.
Adapter l’habitat et l’espace public
La question du logement est centrale. Beaucoup de maisons individuelles ne sont plus adaptées à la perte de mobilité : escaliers, salles de bains étroites, absence de domotique. Les communes accompagnent la mise en accessibilité via des permanences d’information, des partenariats avec les opérateurs de l’Anah, des aides pour adapter les salles de bains, les accès ou installer des équipements de sécurité.
En parallèle, l’espace public est repensé : trottoirs confortables, bancs réguliers, traversées piétonnes sécurisées, éclairage rassurant. Ces aménagements bénéficient à tous, mais particulièrement aux personnes âgées.
Soutenir le maintien à domicile
Bien vieillir, c’est souvent pouvoir rester chez soi. Les CCAS jouent un rôle clé dans l’organisation des services : portage de repas, aides à domicile, téléassistance, déplacements accompagnés, visites de convivialité. Les communes coordonnent les associations, les opérateurs de soins infirmiers et les services d’aide à la personne pour éviter les ruptures dans les parcours.
La téléassistance et les objets connectés (capteurs de chute, détecteurs d’oubli de gaz ou d’eau) se développent, mais nécessitent un accompagnement éthique et pédagogique.
Lutter contre l’isolement
L’isolement social est une forme de maltraitance silencieuse. Les communes multiplient les initiatives : clubs seniors, ateliers mémoire, cafés-rencontres, visites de bénévoles, événements intergénérationnels, appels téléphoniques réguliers. Les bibliothèques, salles des fêtes, maisons de quartier deviennent des points d’ancrage pour ces actions.
Les facteurs, commerçants, gardiens d’immeubles, aides à domicile sont sensibilisés pour repérer les situations préoccupantes et alerter les services sociaux.
Prévention santé et activité physique adaptée
La prévention est un autre pilier : ateliers sur la nutrition, campagnes de vaccination, dépistages, sensibilisation aux risques de chute, accompagnement psychologique. Les communes s’appuient sur les associations sportives et de santé pour proposer des programmes d’activité physique adaptée (marche douce, gymnastique, aquagym, yoga, etc.).
Les parcs peuvent être équipés d’agrès pour seniors, les piscines proposer des créneaux dédiés, les clubs sportifs organiser des séances spéciales. L’activité physique contribue à maintenir l’autonomie, mais aussi le lien social.
Reconnaître la place des aidants
Enfin, les communes prennent de plus en plus en compte la situation des aidants familiaux, souvent épuisés. Temps d’échange, groupes de parole, information sur les droits au répit, solutions de relais (accueil de jour, hébergement temporaire) : autant de dispositifs à structurer à l’échelle du territoire.
