Barrage à Amazon : pour soutenir les commerces de proximité
Ce lundi, Anne Hidalgo et Roselyne Bachelot ont encouragé les Français à faire barrage à Amazon. En cessant carrément d’acheter sur la célèbre plateforme. Des propos polémiques surprenants, dans la bouche de responsables politiques. Ce boycott a été suscité par la grogne des libraires, contraints de fermer en raison du confinement partiel. Alors que le e-commerce continue de prospérer.
Des attaques vraiment légales ?
A l’occasion d’une opération de soutien aux libraires, baptisée « Rallumez les feux de nos librairies », la maire de Paris n’a pas hésité à s’exprimer de façon radicale au sujet du géant américain de l’Internet. Ainsi, elle a déclaré à la presse « Amazon, c’est la mort de nos librairies et de notre vie de quartier. » Une attaque directe, également relayée par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. De fait, Anne Hidalgo milite actuellement en faveur de la réouverture des librairies. Cela, le plus vite possible. Car elle considère que les livres sont des biens essentiels. Surtout en période de confinement.
Un boycott partagé
De son côté, la ministre de la Culture a elle aussi encouragé à ne plus acheter de livres « […] sur les plateformes numériques ». Donc, elle veut aussi faire barrage à Amazon. Cela en des termes choisis, sans équivoque. Car Roselyne Bachelot a déclaré « Oui, Amazon se gave, à nous de ne pas les gaver. »
Une entreprise américaine qui crée des emplois
S’il est indiscutable qu’Amazon a largement profité de la crise sanitaire, en multipliant ses bénéfices, il ne faut pas oublier que le groupe emploie environ 10.000 salariés sur notre territoire. De plus, cette plateforme, présentée comme mortelle pour les petits commerces, permet en fait à de nombreux indépendants français de vendre leurs produits. Qui, sans ce support digital, travailleraient parfois encore moins. Par conséquent, ils n’ont aucun intérêt à faire barrage à Amazon. Même s’il est vrai qu’aujourd’hui le géant du Net bénéfice énormément de l’engouement croissant pour le e-commerce. Grâce à des prix compétitifs et à son service de livraisons. Ce qui pénalise sans doute de nombreuses boutiques physiques. Cependant, son rôle est également favorable à d’autres.
Des tarifs postaux allégés
En attendant, outre ses propos anti-commerciaux, Roselyne Bachelot a annoncé que les librairies allaient bientôt profiter de tarifs postaux « considérablement diminués ». Pour envoyer plus souvent des livres commandés en ligne.
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