Les aveux d’Apple : des écoutes gênantes
Dernièrement, des aveux émanant d’Apple ont révélé que des écoutes de conversations privées d’usagers pouvaient se produire via son application Siri. Comme avec d’autres grosses sociétés américaines, ces indiscrétions ont lieu à l’insu des utilisateurs.
Une pratique destinée à améliorer Siri
Tout comme Microsoft, Amazon et Microsoft, Apple s’adonne à une pratique interne d’écoutes. Les aveux d’Apple ont percé via un ex-sous-traitant de l’entreprise à la pomme. Dans un récent article, paru dans The Guardian, on apprend que cette « routine » a pour but de comprendre pourquoi Siri enregistre parfois des conversations par erreur. En effet, l’application maison de commandes vocales se déclenche parfois sans raison. Un bug qui survient dans l’usage courant des iPhones et des ordinateurs de la marque. Celle-ci a confirmé que des employés spécialisés enregistraient bien certaines écoutes. Dans un but d’amélioration, certes, mais qui contraste avec l’attitude officielle d’Apple. De fait, la multinationale a toujours prétendu qu’elle respectait les données personnelles de ses clients.
Une pratique invisible
Cette méthode peut sembler anodine. Mais les aveux d’Apple montrent que certains employés écoutent effectivement des conversations sensibles. Une anomalie quils préféreraient éviter. Cette pratique, invisible pour les usagers, a même entraîné « d’innombrables cas » d’enregistrements inconvenants. En effet, cela s’explique par la fréquence importante des déclenchements intempestifs de Siri. Ces anomalies sexpliquent notamment par une sensibilité excessive de l’assistant vocal intelligent. De fait, celui-ci peut parfois réagir à des bruits infimes. Parmi les cas les plus gênants, des employés d’Apple mentionnent des transactions à caractère criminel, ou des échanges très privés entre des médecins et leurs patients. Or, ces moments particuliers sont parfois localisables géographiquement. Ce qui permettrait de contacter directement les personnes concernées. Un constat inquiétant.
Les explications embarrassées d’Apple
Avec Siri, Apple peut procéder à des enregistrements de bribes de conversations, parfois intimes.Pour atténuer l’impact de ces révélations, Apple a précisé que des sous-traitants effectuaient ces écoutes. Or, ces personnels changent souvent. Ainsi, les renouvellements deffectifs garantiraient la non-utilisation des données recueillies. Par ailleurs, les aveux d’Apple expliquent que ces enregistrements ne représenteraient que 1 % des écoutes effectuées. De plus, Apple a tenu à déclarer que ses employés ne sont pas « […] encouragés à prendre en compte la dimension privée des conversations qu’ils examinent ». Quant aux sources des anomalies, elles sont souvent dues aux HomePods et à l’Apple Watch, dont la dictée vocale se déclenche par accident. D’où des écoutes indésirables, comparables à celles faites par Amazon via Alexa.
Une polémique persistante
Malgré les justifications d’Apple, de nombreuses associations de défense des libertés numériques demandent à ce que ces pratiques cessent. En France, l’association La Quadrature du Net estime que les aveux d’Apple prouvent que la marque abuse ses clients. Tout comme l’ont déjà fait Microsoft, Amazon et Google.
Le Bulletin des Communes suggère aussi de lire l’article du Figaro :