Entre Massif central, Alpes, vallées du Rhône et de la Saône, l’Auvergne–Rhône-Alpes se présente comme une région de reliefs, d’eaux vives et de contrastes. Cette géographie en fait un territoire clé pour l’industrie, l’énergie, le tourisme et l’agriculture, avec des enjeux environnementaux majeurs autour du climat, de l’eau et des risques naturels.

Un territoire tourné vers les vallées productives et les grands axes

Les vallées du Rhône, de la Saône, de l’Isère, de l’Allier et de la Loire structurent l’armature économique et urbaine. Industrie, logistique, services, centres de recherche et universités se concentrent le long de ces axes, autour des métropoles de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand, et des agglomérations de Saint-Étienne, Annecy, Chambéry, Valence, Bourg-en-Bresse. Les collectivités investissent dans les mobilités (rail, transports collectifs en site propre, voies cyclables), la requalification des friches, la transition énergétique des sites industriels et l’innovation.

Les vallées sont également des lieux de production énergétique majeurs : hydroélectricité, réseaux de chaleur, projets d’hydrogène, centrales hydroélectriques modernisées. Les stratégies territoriales visent à concilier cette vocation productive avec la protection des milieux aquatiques, la sécurité des populations face aux crues et la qualité des paysages.

Une puissance agricole et de montagne

L’agriculture auvergnate et rhônalpine est multiple : élevage bovin et ovin dans le Massif central, fromages AOP, viticulture dans les Côtes-du-Rhône, le Beaujolais, la Savoie, arboriculture dans les vallées, grandes cultures dans certaines plaines, maraîchage périurbain, production de plantes aromatiques et médicinales. Les collectivités accompagnent la diversification des exploitations, les circuits courts, les marchés locaux, la transformation à la ferme, les démarches de qualité et l’agritourisme.

La montagne occupe une place centrale, avec les massifs du Sancy, du Cantal, du Forez, de la Chartreuse, du Vercors, de la Vanoise, du Mont-Blanc, etc. Stations de ski, villages, parcs naturels régionaux et nationaux accueillent un tourisme de neige, de randonnée, de cyclotourisme, de trail et de bien-être. La diversification des activités pour faire face à la baisse de l’enneigement est un enjeu clé : tourisme “quatre saisons”, valorisation du patrimoine culturel, des savoir-faire, des produits locaux.

Tourisme : entre montagne, villes et grands lacs

La région est l’une des premières destinations touristiques françaises, grâce à ses massifs, ses lacs (Léman, Annecy, Bourget, Aiguebelette, Naussac, Villerest…), ses stations thermales, ses villes d’art et d’histoire (Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Annecy, Le Puy-en-Velay, Vienne, etc.). Les offices de tourisme et intercommunalités développent des offres combinant sports de nature, patrimoine, événementiel, gastronomie et œnotourisme.

Les métropoles jouent un rôle majeur dans ce domaine, en proposant festivals, grands événements sportifs, expositions, congrès, et en servant de portes d’entrée vers les territoires de montagne et de campagne. Les mobilités ferroviaires et les transports collectifs sont au cœur des stratégies pour limiter l’usage de la voiture individuelle et réduire l’empreinte carbone des déplacements.

Environnement : climat, eau et risques naturels

Auvergne–Rhône-Alpes est particulièrement exposée aux effets du changement climatique : recul des glaciers, évolution des régimes de neige, risques de crues, sécheresses, tensions sur la ressource en eau, risques de mouvements de terrain. Les collectivités mettent en œuvre des plans climat ambitieux, des plans de prévention des risques naturels, des stratégies de gestion quantitative de l’eau et des actions de renaturation urbaine.

Les projets d’énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse, géothermie, hydrogène vert) s’inscrivent dans une trajectoire de neutralité carbone, tout en veillant à la préservation des écosystèmes montagnards et des paysages. La rénovation énergétique du bâti résidentiel, tertiaire et touristique constitue un axe fort des politiques publiques.

Une gouvernance polycentrique et territorialisée

La région s’appuie sur une gouvernance polycentrique : grandes métropoles, villes moyennes, territoires de montagne, parcs naturels, pays et intercommunalités coopèrent dans le cadre de contrats de territoire, de schémas de mobilité, de plans climat et de projets alimentaires territoriaux. Cette organisation permet de traiter des enjeux très différents – densité urbaine, ruralité, montagne – dans une logique de complémentarité et de solidarité territoriale.