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Arrêts de travail : ils coûtent trop chers
Les arrêts de travail ont progressé de 4 % depuis quatre ans. Or, cette augmentation coûte beaucoup à la Sécurité sociale. Trop, de l’avis d’Édouard Philippe. Le Premier ministre a donc demandé une étude pour comprendre les causes de cet absentéisme, qui peut sembler excessif. Son but est clairement de limiter les futures dépenses.
Arrêts de travail : un diagnostic à poser
Édouard Philippe tient véritablement à endiguer les dépenses engendrées par la progression des arrêts de travail. Pour cela, il a chargé deux spécialistes d’analyser pendant quatre mois ce phénomène. Il s’agit de Jean-Luc Bérard, directeur des Ressources humaines du groupe Safran, et de Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes. Leur mission est d’abord d’établir un état des lieux, pour ensuite proposer des solutions. Leurs premières conclusions seront étudiées par l’exécutif dès la fin octobre.
Arrêts de travail : une facture qui s’alourdit
L’année dernière, la hausse des prescriptions d’arrêts maladie a coûté pas moins de 10,3 milliards d’euros. Un point noir pour la gestion des dépenses de l’État. L’exécutif ambitionne d’économiser 100 milliards dans ce domaine en 2019. Une coupe qui serait d’abord motivée par 15 % d’arrêts considérés comme « inappropriés ». Ce pourcentage considérable a été récemment avancé par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. En effet, Madame Buzyn affirme que les contrôles effectués révèlent que 15 % de ces arrêts seraient des abus.
Arrêts de travail : les médecins refusent toute responsabilité
Jacques Battistoni, président de MG-France, le premier syndicat des médecins généralistes, a vivement réagi, lors d’un récent entretien avec Agnès Buzyn. Agacé, il a tenu à lui préciser : « Les médecins ne sont pas responsables de la hausse continue des arrêts-maladie. » Pour expliquer cette hausse, il a plutôt insisté sur les conditions de travail. Celles-ci, d’après ses observations, ne cessent de se dégrader dans les entreprises. Depuis plusieurs années, la profession médicale constate une augmentation de la pénibilité pour les travailleurs. Pour eux, cela se traduit par d’avantage de dépressions et plus de cas d’épuisements. Par ailleurs, les accidents corporels et les troubles musculo-squelettiques progressent également. Globalement, ce refus d’endosser la responsabilité de la montée des arrêts de travail est partagé par tous les syndicats de médecins.
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