Ce 14 décembre, lors de ses échanges avec les membres de la Convention Citoyenne pour le Climat, Emmanuel Macron a déclaré qu’il était favorable à une nouvelle application anti-carbone. De fait, celle-ci fonctionnerait de la même manière que « Yuka ».
La très populaire application mobile qui permet de scanner le code-barres des aliments. Mais cette fois, ce nouvel outil évaluerait le score carbone des produits de grande consommation. Aujourd’hui méconnu.
Un objectif ambitieux
L’idée de cette application anti-carbone provient directement d’une des propositions de la Convention Citoyenne. Qui a recommandé de pourvoir évaluer l’impact carbone des produits courants. Cela, grâce à la possibilité de les scanner.
En utilisant un code-barres, rendu obligatoire. De fait, une mesure de ce type, comparable au NutriScore, pourrait ensuite pousser les consommateurs à adopter des comportements plus vertueux. En transformant un banal acte d’achat en geste quasi militant.
Ainsi, connaître précisément la quantité de gaz à effet de serre produite pour créer un produit pourrait favoriser ou limiter ses ventes. Cependant, établir des critères fiables pour permettre ce genre de calcul ne sera pas simple.
Déjà, des entreprises voulant aller dans ce sens ont montré qu’elles se heurtaient à de nombreuses difficultés. Notamment, comme l’a signalé la Convention Citoyenne, celle d’un frein concernant « la récolte des données ».
Un travail à long terme
Pour appliquer cette idée, afin de mieux protéger l’environnement, des recherches préalables seront sans doute nécessaires. Avant que cette application anti-carbone ne devienne réalité. En effet, il faudra d’abord définir les données sur lesquelles elle s’appuiera.
Pour pouvoir produire ses calculs. Notamment, à partir de quelles sources. Ainsi que les limites qu’elle respectera. Afin d’évaluer correctement les impacts environnementaux possibles. Selon la Convention Citoyenne, pour être fiable scientifiquement, la conception d’une telle application devra englober de multiples critères. Entre autres, « […] l’entièreté du cycle de vie d’un produit ou d’un service et intégrer les émissions directes et indirectes. »
Un projet de loi probable
Par conséquent, ce nouveau « Yuka » de l’environnement ne devrait pas voir le jour avant 2024. De plus, il serait préférable de confier sa conception à un organisme public indépendant. Cela, afin d’obtenir une évaluation écologique équitable de la plupart des articles manufacturés.
Dans ce but, établir un projet de loi sera sans doute obligatoire. Ce qui prendra forcément du temps. Ainsi, l’idée d’une application anti-carbone mobile ne devrait pas voir le jour avant un moment. Dès lors, Matignon devra s’armer de patience.
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