Aménagement numérique : le ministre satisfait
L’aménagement numérique français a fait l’objet d’un état des lieux détaillé, ce 21 novembre. Il a été révélé par Julien Denormandie, ministre du Logement. Lors du Forum numérique du Congrès des maires, le ministre a décrit avec optimisme l’avancée de ce Plan. Il est en bonne voie concernant son déploiement mobile. Cependant, certains élus restent inquiets à propos des avancées réalisées sur le réseau fixe.
Des enjeux discutés
Dernièrement, l’Association AVICCA et l’Agence du Numérique ont fait le bilan des procédures liées à l’AMEL (Appel à Manifestation d’Engagements Locaux). Cela touche directement à l’aménagement numérique du territoire. Cela a permis de faire le point sur les différents volets composant le Plan France Très Haut Débit (THD). En fait, l’enjeu, parfois houleux, sous-tendu par l’AMEL dépend beaucoup des intentions d’investissements des opérateurs privés sur leur zone d’initiative publique.
Des retards constatés
Les pylônes destinés aux installations électriques vont alimenter de futurs débatsCette volonté d’investissement a une incidence directe sur la vitesse du déploiement FttH dans les zones rurales. En effet, certaines d’entre elles doivent s’attendre à être reliées à plus long terme. Parfois, pas avant 10 ou 15 ans. L’ARCEP a étudié le déploiement prévu de cet aménagement numérique. Après validation du Gouvernement, l’état des lieux révèle des retards de plusieurs mois. Le directeur de l’Agence du Numérique, regroupant les missions France THD et France Mobile, a promis que les derniers dossiers AMEL seraient clos durant le mois de novembre. Actuellement, le bilan établi arrive à un total d’un peu plus d’un million de prises déjà déployées.
Un optimisme affiché
En ouverture de ce forum numérique du Congrès des maires, Julien Denormandie a tout de suite affiché sa satisfaction. D’ailleurs, il a déclaré : « Nous avons changé de méthode, et tout s’annonce sous les meilleurs auspices. » Depuis plusieurs mois, le ministre du Logement a répété ce message auprès de nombreuses instances. De fait, le Gouvernement a effectivement montré sa bonne volonté en renonçant, fin 2017, à d’importantes redevances. Tout en permettant la vente de fréquences aux principaux opérateurs mobiles. En échange, l’exécutif a obtenu des engagements fermes de ces opérateurs, pour qu’ils accélèrent la couverture mobile en 4G du territoire.
Des coûts à préciser
Lors de ce congrès, les élus locaux ont reconnu que cette méthode en faveur de l’aménagement numérique avait déjà donné des résultats. Maintenant, un point financier reste toutefois à éclaircir. Il concerne les terrains qui doivent recevoir les pylônes électriques nécessaires. Ainsi, les communes concernées devront-elles prendre en charge l’achat de ces terrains, ou pourront-elles en profiter gratuitement ? Ce point devrait être débattu prochainement.
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