Air pur : une pause favorable à la santé. Pour le moment, le confinement impose en France des contraintes difficiles à supporter. Cependant, concernant l’air pur, ce ralentissement anormal de nos activités est bénéfique pour notre santé. On peut vérifier ce progrès grâce aux mesures effectuées par l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques. En effet, la carte qu’il met chaque jour en ligne démontre une amélioration indéniable de la qualité de l’air.
Une baisse de la pollution atmosphérique
Depuis le début des différents confinements mis en place en Europe, les diverses mesures effectuées dans l’atmosphère indiquent toutes une baisse sensible de la pollution. Auparavant, celle-ci était principalement due à un trafic routier intensif et à une forte activité industrielle. Or, ce contexte générait des concentrations importantes de dioxyde d’azote (NO2). Ainsi que de particules fines (PM10 et PM2.5). En France, l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques, l’INERIS, met en ligne une carte qui permet de constater une amélioration évidente, produisant de l’air pur. Une carte actualisée chaque jour. Elle permet d’affirmer que les contraintes du confinement, pour contrer l’épidémie de Covid-19, ont nettement fait reculer la pollution atmosphérique. Par conséquent, cette baisse enregistrée limite aussi certains effets délétères sur la santé. Notamment, à proximité des grands axes routiers.
Un outil de mesure fiable
La carte produite par l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques permet de comparer la situation d’avant le confinement avec celle constatée actuellement. Pour un contrôle efficace, cette comparaison a été intégrée à un modèle de mesure de qualité de l’air. Ce système baptisé « Chimère » a été mis au point conjointement par l’INERIS et le CNRS. Son rôle est de contrôler, entre autres, les mouvements de concentration des polluants chimiques dans l’atmosphère. Pour cela, « Chimère » s’appuie sur les informations fournies par le satellite Sentinelle-5P. Dernièrement, les données recueillies par ce satellite ont permis de vérifier qu’une diminution sensible des concentrations en dioxyde d’azote touchait aujourd’hui toute l’Europe. Donc, l’air pur est plus fréquent. De fait, ce bénéfice s’explique par les effets indirects du confinement.
Un bilan très utile
Alors que les médecins cherchent actuellement à comprendre pourquoi la sensibilité face aux virus varie selon les personnes, les données fournies par l’INERIS sont précieuses. En effet, elles peuvent vérifier si un air plus pollué peut accentuer l’inégalité des populations, face à des troubles respiratoires. En 2003, ce type de mesure sur l’air pur avait notamment permis à une équipe médicale chinoise de constater des sensibilités très variables chez certains malades. Notamment, chez des patients qui vivaient dans des zones plus polluées que d’autres.
A l’évidence, certains étaient beaucoup plus fragiles, face au virus du SRAS. Ainsi, leur risque de décès était parfois supérieur de près de 85 % à celui d’autres sujets. Juste du fait de plus d’exposition à la pollution atmosphérique. Récemment, en Italie, des chercheurs ont démontré que le risque de mortalité était supérieur dans le Nord du pays. Cela, dans une proportion supplémentaire de plus de 10 %, à cause d’une pollution plus intense.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur le retour de la pratique du vélo